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Archives pour janvier 2022

Janvier 2022

J’ai envie de retrouver la légèreté de la vie que l’on nous a confisqué.

Le « On », je me fous éperdument de lui donner un nom. Donnez lui celui que vous voulez: covid, gouvernement, complotistes, qu’importe !

Il ne s’agit pas de revenir à la vie d’avant.

Certes, elle apparaît tellement plus belle qu’elle n’était, maintenant qu’on nous en prive. Mais au fond, elle avait bien des défauts, et, pour ma part, je me souviens aussi à quelle point elle était creuse, superficielle, violente et stupide.

Il fallait toujours aller plus vite, toujours accumuler plus, dans un délire productiviste et consumériste (qui va avec, logique), un délire qui nous détournait de l’essentiel et nous mettait les nerfs à vif. Compter, mesurer, évaluer, donner des pouces ou des étoiles, juger… nous devenions des petits comptables dévoués aux chiffres et nous négligions les mots de la poésie, la saveur du temps qui passe, la douceur de la lenteur, le repos du rien.

Et nous étions esclaves consentants des donneurs de leçons qui nous disaient comment vivre et surtout, surtout, avec quoi. Qu’est ce qu’il fallait avoir dans sa vie pour avoir une vie digne de ce nom?

Et nous étions sommés, comme des gamins de cour de récréation, de nous montrer mutuellement nos « avoirs ».

Moi, j’ai une plus belle montre que toi, moi j’ai plus de likes, moi j’ai un plus gros réseau, moi, je me suis fait plus de mecs ( de nanas, des deux, ou autres… ), moi j’ai un plus bel appartement, moi j’ai un plus gros salaire, plus de chaussures, plus de voyages, plus de sorties en « after », un plus beau titre de manager en anglais…

Comparer et chercher à en avoir plus.

ET surtout, dans cette « compétitivité », tout garder pour soi.

Exclure celui qui « n’a pas », qui n’est pas, qui est obligé de fuir son pays, sa famille, sa culture avec rien dans les poches, si ce n’est son être. Mais un être humain qui n’a rien, on s’en tape ! pas intéressant… Il peut crever. Et c’est ce qu’il fait, en Méditerranée , dans la Manche ou sous les coups de la misère et la guerre.

On ne partage pas.

Ce que j’ai, n’est qu’à moi. Cela finit par me définir. Je ne sais plus être, je ne sais qu’avoir et faire (ou faire semblant).

Avoir. Même s’il ne s’agit que de « vues » sur un petit écran qui asservit mon âme, nôtre âme.

Montrer son cul ou son assiette du midi est devenu un must.

Alors, non, je ne regrette pas le « temps d’avant ». Il était singulièrement pourri.

Et les rapports humains ont été biaisés par ce matérialisme technologique et suffisant.

La terre, les autres, les tendres, les vrais, les doux, les lents, les fragiles, souffraient dans une indifférence générale.

On oubliait tellement vite que ce qui nous construit, c’est notre relation au monde et aux autres dans un partage ouvert et généreux. Seul, on n’est rien. On devient dingue.

En nous enlevant nos illusions de bonheur acheté dans les boutiques (ou sur le net), on s’est retrouvé tout cons.

Sans l’illusion d’une sociabilité de façade qui nous faisait jouer un rôle, nous ne savons plus qui nous sommes.

Sans tenir compte de l’Autre comme un semblable et comme la richesse de l’altérité, on n’est rien.

Aujourd’hui, ce monde là s’est cassé la gueule. Il a montré son vrai visage. Mais derrière, on réalise qu’il n’y avait rien, juste de l’apparence. On est pris de vertige.

Ce vertige nous angoisse.

Mais il nous apprends aussi beaucoup de choses.

Alors, non, je ne regrette pas le temps d’avant. Je ne regrette pas non plus de vivre ce moment de vie, sans acheter, sans consommer, sans ce qui n’était pas l’essentiel.

Et je rêve de construire, maintenant, une autre société.

Construite sur l’Être, la relation entre les êtres, la joie du partage, la légèreté de ne pas avoir pour avoir, le plaisir d’accueillir la beauté, l’harmonie et le souffle du vent dans la nature ou dans les villes… en retrouvant qui nous sommes.

Oser retrouver qui nous sommes et renoncer aux désirs frelatés que le marketing nous impose.

Décidons nous mêmes de nos désirs et de nos besoins.

Osons demander l’aide des autres pour les réaliser. Créons ce que nous allons partager, dansons ensemble, prenons nous dans les bras, prenons soin les uns des autres, utilisons la matérialité de ce monde pour émerveiller la vie. La nôtre et celle des autres… Arrêtons d’avoir peur !

Osons le bonheur

Je vous embrasse chaleureusement sans distance sociale ;) et sans masque…

 


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