- Est ce que tu m’aimes ?
- Est ce que tu aimes ton boulot ?
- Est ce que tu aimes les gens ?
- Est ce que tu aimes ta vie ?
On pourrait en écrire comme ça des tas…
Je remarque qu’aujourd’hui ce genre de questions, on n’ose pas les poser… Il y a une sorte de honte diffuse à avouer que l’on aime. C’est ringard. D’ailleurs, les livres ou les films qui finissent bien, par un truc chouette, genre ils s’aiment et vivent sensemble, ont mauvaise presse. C’est censé être niais. Ce qui est tendance, c’est l’horrible, le violent, le bien crade ou le moche, le terrible, le truc qui terrorise.
La littérature ou le cinéma qui parle d’amour est traité de bluette et la personne qui l’apprécie de débile irréaliste, de faible.
Le monde d’aujourd’hui est violent, et les plus forts ont la côte.
Mais la puissance est elle vraiment du côté de la violence ? De celui qui impose sa loi et refuse d’entrer dans quelque lien que ce soit ? L’engagement est il une marque de faiblesse ?
Ne serait-ce pas plutôt la marque d’une immense pauvreté, et d’un manque de tout ce qui fait la grandeur de l’Etre humain: la pensée (l’écoute de l’autre, l’échange, la compréhension, l’émulation intellectuelle…) et donc l’amour.
Ne pas oublier que la pensée est dialogique. Elle ne peut exister que dans un dialogue où il faut être deux, au moins (logique).
Leur monde d’individualiste forcené, de winner et de loosers, est un monde minable, infantile et crétin, qui s’effondrera de lui-même car il est ontologiquement faible (certes, il fera, avant, pas mal de dégâts). Ils nient le temps, l’espace et la relation. Cela ne créée que dépression, angoisse et violence. Au grand plaisir des actionnaires de médicaments psychotropes (qui accentuent le phénomène).
Cela ne durera que tant que nous serons persuadés qu’ils sont puissants. Que nous donneront de la légitimité à leurs mensonges.
Servitude volontaire…
Que nous persistons à croire les idées et les fausses évidences soi disant scientifiques qu’ils nous assènent via leurs faux experts. Que nous acceptons leurs diktats que « l’on n’a pas le choix » (TINA). Et que nous n’osons pas répondre (gentiment) à leurs esclaves qui croient tout ce qui se dit dans les médias. Mais le jour où nous reprendrons, tranquillement, notre indépendance de pensée, ils sont morts … de leur propre violence (pas de la nôtre).
Exemple de TINA (there is no alternative, « Thatcher »):
On ne peut pas se passer de la voiture
On ne peut pas se passer de centrales nucléaire
On ne peut pas se passer de supermarchés
On ne peut pas éviter d’acheter en Chine
On ne peut pas produire assez de nourriture pour tout le monde (autre version, on est trop nombreux. Traduction: les pauvres doivent crever car ils font trop d’enfants qui ne meurent plus assez vite à cause de la médecine occidentale)
On ne peut pas éviter les produits phytosanitaires (pesticides, engrais chimiques, conservateurs, colorants, émulsifiants, etc.)
On ne peut pas renoncer aux OGM (pourtant, scientifiquement, il est prouvé que cela ne marche pas)
On va éradiquer toutes les maladies infectieuses avec des vaccins
On va être heureux et intelligents grâce au numérique perpétuel dans nos vies
On n’a pas besoin des autres pour réussir, il faut les écraser pour être le meilleur
Les entreprises n’ont aucune limite
Le changement climatique va être réglé par la technologie
La beauté n’a rien à faire dans notre monde (c’est inutile et ennuyeux.) Et dans l’Art encore moins!
L’intelligence artificielle est une intelligence (ce n’est qu’un data autogéré)
On ne va bientôt plus mourir (transhumanisme)
Bill Gates est un bienfaiteur de l’humanité
Les médias sont neutres et ne disent que la vérité
Le policier qui tabasse un manifestant est un bon policier (le manifestant l’a bien cherché avec ses pancartes à la con!)
Les plus forts ont toujours raison
L’amour, c’est nul. Aimer, c’est se soumettre. S’engager, c’est renoncer à sa liberté…
Etc.
N’hésitez pas à me donner vos suggestions et vos avis !
Bises
Agnès
Il y a une ambiguïté dans la langue française sur le mot « aimer ».
En Espagnol on dit:
- Te amo (je t’aime)
- Me gusta el pan (j’aime le pain)
Deux mots différents pour deux sens différents
En Anglais:
- I love you
- I like bread
En Esperanto:
- Mi amas vin
- Mi ŝatas la panon
La langue contraint ce que nous pouvons dire et penser.
« Ils » viennent de voter la loi de « programmation pluriannuelle de la recherche et des universités ».
Désormais, les chercheurs devront prouver que leurs recherches sont « rentables ». Autrement dit, exploitables par une entreprise. Exit les humanités, l’archéologie, la psychologie, la sociologie, la littérature comparée, l’histoire. Rien de tout cela n’est « rentable ».
Hé bien « ils » sont en train de tuer la recherche française.
Ne les laissons plus faire. « Ils » vont tout casser.
ouiiiiii