Effondrements…

Notre vision de l’effondrement à venir est dépendant de ce qu’on nous a appris et de la vision orientée des historiens mâles, blancs (souvent) et dominants ont construite.

Il est désormais dans notre imaginaire synonyme de chaos, de violence et de désordre. Toute atteinte au pouvoir en place et à l’autorité installée est vue comme une catastrophe. Une catastrophe venue de l’extérieur. Jamais de forces intérieures de débilitation et de destruction comme l’augmentation délirante des inégalité, la violence intérieure des tenants du pouvoir ou une organisation sociale qui privilégie une caste au détriment du peuple… Soit ce sont des hordes de barbares, soit des idéologies mais jamais le société elle même qui s’effondre par l’action de ses propres forces contraires et de sa propre violence.

Marx a cru que la violence des prolétaires les libèrerait du joug des puissants.

Ça n’a aboutit qu’à l’asservissement des prolétaire par des apparatchiks.

Ça n’a pas marché.

Ça ne peut pas marcher. Mais cela n’est pas là mon propos.

Nous sommes aujourd’hui devant une menace d’effondrement.

Ne le regardons pas avec les yeux des puissants qui perdent leurs privilèges.

Dans un monde qui tourne le dos au néo-capitalisme financiarisé, connecté et globalisé, qu’avons-nous, nous, le peuple à perdre ? réellement ?

Concrètement pas grand chose de bon.

Reprenons notre démonstration historique avec un exemple: les invasions vikings des années 840-930 en Bretagne. Dans l’Histoire populaire de la Bretagne, on peut lire : » Dramatique pour les riches monastères systématiquement pillés, elles le sont beaucoup moins » pour les pauvres, les esclaves. La fuite de l’aristocratie et des riches devant les « hordes barbares » brisant les liens très stricts de la dépendance personnelle. Les pauvres aliénés aux riches ont pu en profiter pour recouvrer liberté, voire bien être en s’alliant avec les vainqueurs qui avaient besoin d’eux pour connaître les lieux.

La chute de l’empire romain n’a été un désastre que pour Rome et pour les maîtres, les riches et les tenants du pouvoir. Les autres ont pu en tirer profit et liberté, selon leurs choix. Ceux qui sont restés fidèles à leurs maîtres ont du souffrir et mourir. Ceux qui ont accepté le changement et s’en sont accommodés, reprenant la responsabilité de leur vie sans allégeance aliénante ont pu refleurir. L’esclave a pu devenir artisane, ou paysan, épouser qui bon lui semblait, et même s’allier aux nouveaux maîtres. Loin d’une image d’Épinal, ce ne fut pas toujours très joli, mais cette description est certainement plus vraie que celle d’une catastrophe vécue par tous sur le mode catastrophe.

Aujourd’hui, c’est pareil.

Il y aura les fidèles qui vont en prendre plein la gueule.

Il y aura les autres qui auront fait un autre choix et vivront différemment. En indépendance mais pas autarcie. Car ils seront assez nombreux pour créer des communautés reliées les unes aux autres (et là, vive le numérique libre).

Un monde s’effondre. Mais ce n’est pas Le monde qui s’effondre.

Un autre monde est en train de naître. Mais la sélection naturelle va faire son œuvre.

Soyons fraternels et solidaire pour affronter la vague et reconstruire après. Individuellement, on ne sera peut être plus là, mais on aura semé. Il y aura des nouvelles plantes !

Le monde naturel est en train de s’occuper à les bloquer. Eux mêmes sont en train de s’autodétruire. Et ils ont peur. Normal. La peur est très mauvaise conseillère. Elle rend agressif et autodestructeur.

Nous, n’ayons pas peur! Ce qui se passe est un bon nettoyage de ce qui, dans ce monde, ne marche pas et détruit tout.

Des Bisous

1 commentaire à “Effondrements…”


  1. 0 tb 3 mai 2021 à 20:55

    Vos comparaisons historiques, Agnès2Nantes, sont éclairantes.

    En effet, certains fantasment l’effondrement comme une catastrophe épouvantable. D’autres le fantasment d’une façon romantique.

    Mais inutile de fantasmer, il suffit d’ouvrir les yeux : nous sommes en plein effondrement.

    Les signes sont partout. L’un d’eux est le raidissement de l’idéologie dominante (le néolibéralisme). Elle répond aux contestations par une répression croissante. La répression prend plusieurs formes : surveillance généralisée, violences policières et judiciaires, lawfare, lois liberticides.

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