Archives pour mai 2021

Apocalypse or not apocalypse ?

Devons nous avoir peur des temps qui viennent?

C’est vrai que l’ambiance est morose, voire anxiogène. On nous rabat les oreilles de catastrophes et d’effondrements qu’ils soient économiques, sociaux ou environnementaux.

Les films, livres, médias divers nous assomment d’images et de discours épouvantables dans lesquels l’humanité sombre dans un cataclysme géant. Le dit cataclysme change un peu selon les croyances et les opinions politiques des gens:

A droite, on voit venir la guerre civile avec des hordes de pauvres, des terroristes (c’est à dire simplement des étrangers basanés), des monstres assoiffés de sang qui vont venir tout détruire « chez nous » et égorger dans nos bras nos femmes et nos enfants (musique de la Marseillaise).

A gauche, on voit venir une terre brulée et devenue folle, polluée et détruite, qui va amener des milliards de gens à mourir de famine, de drames climatiques (raz de marrée, inondations, feux de forets, pandémies etc…) et de cancers variés dus aux polluants.

Joyeux.

On a hâte d’y être !

Mais pourquoi ? J’aimerai me poser la question de cette tendance à programmer l’horreur dans l’esprit de gens et à leur faire peur. Ça profite à qui ?

Parce que l’on sait que la peur est une émotion qui annihile le jugement, qui pousse à l’inaction (on est tétanisé), à faire n’importe quoi (on panique), qui rend agressif. C’est à dire tout ce qu’il ne faut pas être ou faire dans une situation de crise.

La situation est grave. Certes. L’humanité, par le fait que quelques imbéciles (en gros 1%) qui se croient plus intelligents que les autres parce qu’ils savent s’amuser avec un code binaire (0, 1) et l’utilisent pour mettre en coupe réglée la nature et le monde, tout en persuadant les gens qu’ils ont LA seule et unique solution à Tout grâce à ça, est dans de sales draps. (quasiment du Proust… relisez si nécessaire)

Ils ont tout abîmé, ces C..s ! Et ils en sont fiers en plus !

Et ils veulent aller plus loin pour que rien ne change. Ce qui se fera si on accepte d’être totalement dépendant d’eux (puisqu’ils ont LA solution (la technologie), qu’ils sont les seuls à l’avoir (les brevets) et qu’ils contrôlent les moyens de la mettre en oeuvre (l’argent). CQFD

Pour cela, il faut qu’on soit tétanisés de trouille.

Qu’on soit persuadés qu’on ne peut rien faire sans eux (c’est à dire sans argent et/ou sans technologie ou brevets).

Bien sûr, certains d’entre nous vont devenir violents puisque la peur peut rendre agressif. Mais cela ne concerne qu’une minorité. Mais ils ont mis en place un appareil répressif de premier choix pour les réduire très vite au silence. Au nom de l’ordre et de la paix. Et de la démocratie…

Bon.

Et si on prenant du recul ?

Et si on se disait qu’avoir peur n’écarte jamais le danger et qu’il est plus judicieux de le regarder en face et d’élaborer des réponses intelligentes. Des solutions alternatives.

Et si on réfléchissait à cet épouvantail qu’on nous joue ?

Ces Cassandres s’appuient sur l’histoire pour nous persuader que cela se passe toujours ainsi et que tout changement de paradigme est dangereux, épouvantable, cataclysmique (la chute de l’empire romain, de l’empire Maya, les Vikings razziant nos côtes, la terreur révolutionnaire, Pompéi… et leur cortège de massacres, d’égorgés, d’étripés, de violé(e)s et de destruction ? )

Voyons voir…

L’histoire est faite par et pour les puissants. Elle nous a habitués à avoir peur des bouleversements sociaux, des effondrements de systèmes de pouvoir, des révolutions et des conquérants qui leur prennent leur place.

Ce n’était pas des parties de plaisir. Mais pour qui ces évènements ont été les pires ?

Suspens….

Pour ceux qui avaient quelque chose à perdre: leurs richesses, leur pouvoir, leur autorité, leur place dominante.

Les autres n’intéressaient personne. Enfin, ceux qui ne restaient pas loyaux à leurs anciens maîtres déboulonnés ont pu y gagner leur liberté (les esclaves, les femmes mariées contre leur gré, les pauvres, les serfs, les enfants libérés de leurs liens de caste ou de classe…). Pour les autres, ils partageaient l ‘étripement de leur maître. Que c’est noble ! Mais bien dommage pour eux.

Pour ceux qui ont laissé leurs maîtres assumer tout seuls leur place de puissants, le changement a pu être une belle opportunité de construire une autre vie, plus libre, plus intéressante, plus chouette en somme.

Les bouleversements de cet ordre, massifs et globaux, sont des moments de redistribution de pouvoir, de destitution des puissants, de table rase pour détruire ce qui ne fonctionne plus. C’est parfois un peu violent, mais cela peut permettre de retrouver une société plus équilibrée et plus juste. Bon, ok, parfois pas…

Parce que, là, tout de suite, détrôner les puissants, leurs porte flingues et le système capitaliste financier qui massacre la terre, le vivant et les hommes… Ben, c’est pas une catastrophe.

Que la bourse s’effondre, chouette ! Ils perdent leur argent. Vous en avez, vous des dividendes ? Non. Bon alors, qu’est ce que ça peut vous faire ? Il n’y aura plus de liquidités car les banques vont se casser la figure avec? Chouette! On va se mettre en place une monnaie locale pour nous, pour acheter les œufs de Ginette et les carottes de René du coin (et même le pastis de Marius de chez plus loin) et on se fout pas mal de ne plus participer à l’économie mondialisée (sous la forme d’un achat en supermarché d’un pot de Nutella plein d’huile de palme ou d’un tee shirt qui ne passera pas le premier lavage et a été cousu par des esclaves).

Les multinationales s’effondrent?  Chouette ! On a compris depuis longtemps que compter sur elles pour nos emplois est un leurre et on ne travaille plus pour elles (sauf ceux qui se laissent manipuler, comme les anciens esclaves loyaux, voir ci-haut. mais bon, c’est leur choix). D’abord, elles ont licencié à tour de bras pour réduire les coûts (et on robotise, et on délocalise vers les pays esclavagistes, Chine, Éthiopie…! L’idéal étant l’usine sans salariés). Donc, des emplois, de toute façon, il y en a de moins en moins (et elles gagnent de plus en plus de sous). Ensuite, on préfère ne pas attraper le burnout, et on a choisi un travail qui a du sens dans un environnement humain. Et comme les multinationales s’effondrent, il y a plein d’opportunités pour produire des tee shirts de qualité ou des pots de pâte à tartiner aux noisettes du jardin sans huile de palme…

Le cours du pétrole s’effondre ? On s’en fout. On s’est organisé avec ses voisins pour construire une éolienne avec nos petites mains et mettre des panneaux solaires récupérés sur nos maisons, et on a Duduche le cheval pour aller faire les courses au marché du coin. Et c’est jour de fête, on y rencontre plein de gens à qui on parle ! (et on récupère son crottin pour nos jardinières)

Il y a une pandémie ? On fait confiance à notre hôpital du coin et tout le monde va aider parce que on ne laisse personne tout seul, ni les malades, ni les vieux. Et bien sûr, tout en isolant et en soignant correctement toute personne infectée, on met en place une quarantaine comme période de réflexion et de méditation pour protéger tout le monde…

Il y a des réfugiés climatiques ? Bienvenue pour toute l’intelligence et les savoirs faire qu’ils amènent chez nous. Vous savez ferrer un cheval, vous ? Fabriquer un pot ? Coudre un manteau ? Raconter une histoire passionnante ? cuisiner un mafé ?

Bien sûr, il y aura des problèmes. Des années compliquées où le climat s’affole et empêche une belle production agricole, des voyages qu’on ne pourra plus faire, des chaleurs et des tempêtes terribles, des morts et des maladies dues à tout ce que nous avons subis, des gens violents, des cons et des criminels…

Et il est même possible qu’on n’ait plus de portable, ni de Netflix. On ne pourra plus regarder des mêmes de chats ou avoir une appli pour savoir si on a fait le bon nombre de pas dans la journée. On ne pourra plus aller un Week-end à Djerba ou un semaine à Bali… Oui, je sais , c’est triste.

Mais  tout ça, on l’affrontera ensemble. Et on trouvera des solutions pour bien le vivre. POur le vivre du mieux possible. Déjà pour rester vivants, ensemble.

Donc à quoi bon avoir peur ?

Que les puissants d’aujourd’hui aient peur, je le comprends. Ils vont tout perdre.

Mais pas nous. (De toute façon, je n’ai pas les moyens d’aller à Bali, ni même à Djerba, et je n’ai pas Netflix)

Mais il faut prendre conscience que nous lier à eux est dangereux, ça, oui. Sinon, on sombrera avec eux.

Il nous faut accepter de changer nos façons de voir la vie et introduire de nouvelles valeurs:

Au lieu de la dépendance à leur argent, à leurs écrans ou à leurs brevets, la liberté !

Au lieu de l’emploi dépendant du système pour un salaire, la fierté d’un vrai travail qui donne quelque chose de vrai, de concret à la société et aux autres !

Au lieu de la soumission aux puissants par la peur, la démocratie !

Nous sommes bien plus intelligents qu’eux. Nous sommes plus scientifiques et experts qu’eux (qui disent souvent n’importe quoi avec un bel argument d’autorité, creux et crétin)

L’Apocalypse n’est pas la fin du monde, c’est l’avènement d’un monde nouveau.

Qu’en pensez-vous ?

Pour des solutions et des explications sur notre monde, Ref Vandana Shiva. 1%, reprendre le pouvoir face à la toute puissance des riches. Elle est trop géniale, cette nana !

Bisous

Effondrements…

Notre vision de l’effondrement à venir est dépendant de ce qu’on nous a appris et de la vision orientée des historiens mâles, blancs (souvent) et dominants ont construite.

Il est désormais dans notre imaginaire synonyme de chaos, de violence et de désordre. Toute atteinte au pouvoir en place et à l’autorité installée est vue comme une catastrophe. Une catastrophe venue de l’extérieur. Jamais de forces intérieures de débilitation et de destruction comme l’augmentation délirante des inégalité, la violence intérieure des tenants du pouvoir ou une organisation sociale qui privilégie une caste au détriment du peuple… Soit ce sont des hordes de barbares, soit des idéologies mais jamais le société elle même qui s’effondre par l’action de ses propres forces contraires et de sa propre violence.

Marx a cru que la violence des prolétaires les libèrerait du joug des puissants.

Ça n’a aboutit qu’à l’asservissement des prolétaire par des apparatchiks.

Ça n’a pas marché.

Ça ne peut pas marcher. Mais cela n’est pas là mon propos.

Nous sommes aujourd’hui devant une menace d’effondrement.

Ne le regardons pas avec les yeux des puissants qui perdent leurs privilèges.

Dans un monde qui tourne le dos au néo-capitalisme financiarisé, connecté et globalisé, qu’avons-nous, nous, le peuple à perdre ? réellement ?

Concrètement pas grand chose de bon.

Reprenons notre démonstration historique avec un exemple: les invasions vikings des années 840-930 en Bretagne. Dans l’Histoire populaire de la Bretagne, on peut lire : » Dramatique pour les riches monastères systématiquement pillés, elles le sont beaucoup moins » pour les pauvres, les esclaves. La fuite de l’aristocratie et des riches devant les « hordes barbares » brisant les liens très stricts de la dépendance personnelle. Les pauvres aliénés aux riches ont pu en profiter pour recouvrer liberté, voire bien être en s’alliant avec les vainqueurs qui avaient besoin d’eux pour connaître les lieux.

La chute de l’empire romain n’a été un désastre que pour Rome et pour les maîtres, les riches et les tenants du pouvoir. Les autres ont pu en tirer profit et liberté, selon leurs choix. Ceux qui sont restés fidèles à leurs maîtres ont du souffrir et mourir. Ceux qui ont accepté le changement et s’en sont accommodés, reprenant la responsabilité de leur vie sans allégeance aliénante ont pu refleurir. L’esclave a pu devenir artisane, ou paysan, épouser qui bon lui semblait, et même s’allier aux nouveaux maîtres. Loin d’une image d’Épinal, ce ne fut pas toujours très joli, mais cette description est certainement plus vraie que celle d’une catastrophe vécue par tous sur le mode catastrophe.

Aujourd’hui, c’est pareil.

Il y aura les fidèles qui vont en prendre plein la gueule.

Il y aura les autres qui auront fait un autre choix et vivront différemment. En indépendance mais pas autarcie. Car ils seront assez nombreux pour créer des communautés reliées les unes aux autres (et là, vive le numérique libre).

Un monde s’effondre. Mais ce n’est pas Le monde qui s’effondre.

Un autre monde est en train de naître. Mais la sélection naturelle va faire son œuvre.

Soyons fraternels et solidaire pour affronter la vague et reconstruire après. Individuellement, on ne sera peut être plus là, mais on aura semé. Il y aura des nouvelles plantes !

Le monde naturel est en train de s’occuper à les bloquer. Eux mêmes sont en train de s’autodétruire. Et ils ont peur. Normal. La peur est très mauvaise conseillère. Elle rend agressif et autodestructeur.

Nous, n’ayons pas peur! Ce qui se passe est un bon nettoyage de ce qui, dans ce monde, ne marche pas et détruit tout.

Des Bisous

L’amour, toujours l’amour…

- Est ce que tu m’aimes ?

- Est ce que tu aimes ton boulot ?

- Est ce que tu aimes les gens ?

- Est ce que tu aimes ta vie ?

On pourrait en écrire comme ça des tas…

Je remarque qu’aujourd’hui ce genre de questions, on n’ose pas les poser… Il y a une sorte de honte diffuse à avouer que l’on aime. C’est ringard. D’ailleurs, les livres ou les films qui finissent bien, par un truc chouette, genre ils s’aiment et vivent sensemble, ont mauvaise presse. C’est censé être niais. Ce qui est tendance, c’est l’horrible, le violent, le bien crade ou le moche, le terrible, le truc qui terrorise.

La littérature ou le cinéma qui parle d’amour est traité de bluette et la personne qui l’apprécie de débile irréaliste, de faible.

Le monde d’aujourd’hui est violent, et les plus forts ont la côte.

Mais la puissance est elle vraiment du côté de la violence ? De celui qui impose sa loi et refuse d’entrer dans quelque lien que ce soit ? L’engagement est il une marque de faiblesse ?

Ne serait-ce pas plutôt la marque d’une immense pauvreté, et d’un manque de tout ce qui fait la grandeur de l’Etre humain: la pensée (l’écoute de l’autre, l’échange, la compréhension, l’émulation intellectuelle…) et donc l’amour.

Ne pas oublier que la pensée est dialogique. Elle ne peut exister que dans un dialogue où il faut être deux, au moins (logique).

Leur monde d’individualiste forcené, de winner et de loosers, est un monde minable, infantile et crétin, qui s’effondrera de lui-même car il est ontologiquement faible (certes, il fera, avant, pas mal de dégâts). Ils nient le temps, l’espace et la relation. Cela ne créée que dépression, angoisse et violence. Au grand plaisir des actionnaires de médicaments psychotropes (qui accentuent le phénomène).

Cela ne durera que tant que nous serons persuadés qu’ils sont puissants. Que nous donneront de la légitimité à leurs mensonges.

Servitude volontaire…

Que nous persistons à croire les idées et les fausses évidences soi disant scientifiques qu’ils nous assènent via leurs faux experts. Que nous acceptons leurs diktats que « l’on n’a pas le choix » (TINA). Et que nous n’osons pas répondre (gentiment) à leurs esclaves qui croient tout ce qui se dit dans les médias. Mais le jour où nous reprendrons, tranquillement, notre indépendance de pensée, ils sont morts … de leur propre violence (pas de la nôtre).

Exemple de TINA (there is no alternative, « Thatcher »):

On ne peut pas se passer de la voiture

On ne peut pas se passer de centrales nucléaire

On ne peut pas se passer de supermarchés

On ne peut pas éviter d’acheter en Chine

On ne peut pas produire assez de nourriture pour tout le monde (autre version, on est trop nombreux. Traduction: les pauvres doivent crever car ils font trop d’enfants qui ne meurent plus assez vite  à cause de la médecine occidentale)

On ne peut pas éviter les produits phytosanitaires (pesticides, engrais chimiques, conservateurs, colorants, émulsifiants, etc.)

On ne peut pas renoncer aux OGM (pourtant, scientifiquement, il est prouvé que cela ne marche pas)

On va éradiquer toutes les maladies infectieuses avec des vaccins

On va être heureux et intelligents grâce au numérique perpétuel dans nos vies

On n’a pas besoin des autres pour réussir, il faut les écraser pour être le meilleur

Les entreprises n’ont aucune limite

Le changement climatique va être réglé par la technologie

La beauté n’a rien à faire dans notre monde (c’est inutile et ennuyeux.) Et dans l’Art encore moins!

L’intelligence artificielle est une intelligence (ce n’est qu’un data autogéré)

On ne va bientôt plus mourir (transhumanisme)

Bill Gates est un bienfaiteur de l’humanité

Les médias sont neutres et ne disent que la vérité

Le policier qui tabasse un manifestant est un bon policier (le manifestant l’a bien cherché avec ses pancartes à la con!)

Les plus forts ont toujours raison

L’amour, c’est nul. Aimer, c’est se soumettre. S’engager, c’est renoncer à sa liberté…

Etc.

N’hésitez pas à me donner vos suggestions et vos avis !

Bises

Agnès

 

 

 


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