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Archives pour juillet 2020

la force du collectif

Le développement personnel, on oublie, Ça, c’était l’ancien monde. Un monde où l’individu est porté au pinacle et devient l’alpha et l’oméga de toute organisation sociale.

Sauf qu’en fait, cet individualisme forcené détruit la société. Et l’être humain.

Sans les autres, l’être humain ne pense pas, n’est pas humain, vit dans l’angoisse et la terreur… exactement comme un autiste. Et c’est cette idée là, de l’individu seul, fort, sans les autres, assouvissant lui-même ses besoins et ses désirs, dans un contrôle et un rapport de pouvoir darwinien permanent (la loi du plus fort, de la « jungle », de la compétitivité, de l’agressivité de survie), le gagnant sur les autres perdants, qui organise la totalité de nos rapports sociaux aujourd’hui. Même à gauche. On est en lutte. Pour gagner. Pour faire perdre l’autre afin de lui imposer notre loi.

Il faut s’affirmer, se faire respecter, s’imposer, être le meilleur, le plus fort, le plus expert, le plus formé, le plus compétent….. le plus soumis, le plus automatisé, le plus dépendant, le plus bête, le plus servile…

Car le développement personnel, le coaching, la psychologie cognitive appliquée à l’idéologie individualiste détruit notre humanité, nous détruit, détruit ce qui fait le sens de toute vie humaine: le lien à l’autre.

C’est le lien, la relation qui nous construit, qui nous rend intelligent, qui nous aide à traverser cette vie dans l’épanouissement de notre individualité. Nous avons besoin des autres pour être nous mêmes.

C’est comme ça. N’en déplaise aux gourous de cette société de dingues. Dans laquelle on nous montre de belles images de gens heureux préfabriquées pour nous pousser à produire et consommer sans limites.

IKEA m’a envoyé un questionnaire sur « comment aider IKEA » à être plus durable.

Ben, la réponse est: en vendant moins de meubles ou en n’en vendant plus du tout. En se sabordant pour permettre à plein de gens qui aiment faire des meubles, partout dans le monde, de travailler et de créer des beaux meubles destinés à ceux qui les entourent, leur petite communauté. Là où ils vivent avec d’autres gens. « Robert, mon voisin, a besoin d’un tabouret comme ci, comme ça, ben je vais lui faire, et pas cher en plus parce que Robert, il n’a pas trop d’argent. Mais il fait un bon cidre et m’en donnera quelques bouteilles lorsqu’il en fera… »

Ce n’est évidemment pas cela qu’ils attendent. Ils cherchent à savoir quels produits et services ils peuvent mettre en place pour vendre PLUS de meubles, tout en donnant l’impression que l’on fait quelque chose de bien pour la planète. Geen washing

L’erreur de beaucoup de projets « durables » de la nouvelle économie, celle que l’on nous vend dans les milieux écolos-bobos, est de toujours réfléchir en terme individuel, de réalisation et de développement personnel. On réalise son propre projet pour révéler son propre talent. Hors sol.

Et la réalité c’est que cela ne marche pas. Sauf pour ceux qui font des formations pour « aider » les gens à réaliser leurs potentiels, chacun le sien, et le pognon pour le formateur. 9a, oui, ça marche.

Marchands de rêves !

Et on voit des palanquées de coachs, porteurs de projets, star upers, éleveurs de chèvres ou créateurs de gites qui se cassent la gueule très vite parce qu’ils veulent faire leur truc seul, sans les autres. Les autres, pouah Caca !

Les seules réalisations qui tiennent sont collectives.

C’est comme ça.

Mais la communauté, c’est dépassé, hippie, chiant, déclassé, à l’image des communatés des années 70 qui se sont pourtant conçues, elles aussi sur l’idée de seul (e)(s) contre tous, loin de la société.

Il ne faut pas s’opposer à la société des être humains mais la transformer, profondément. Pour trouver un équilibre entre faire groupe (tous pour tous) et faire soi (un avec les autres). Ni individualisme forcené, ni communautarisme débile. Équilibre.

Quand on a un projet, il faudrait rester à l’écoute du monde et simplement répondre à une demande de ce même monde. Porter un projet, c’est être à l’écoute, dans la rencontre avec d’autres humains localisé (dans un lieu partagé, quartier, village, parents dont les enfants vont à la même école…) qui fonctionnent déjà ensemble, et qui vont adhérer à ce projet. Que le projet soit amené par une seule personne pour un groupe n’a pas d’importance. Pour qu’il se réalise il faut qu’il deviennent un collectif.

Il va y avoir des milliers de besoins, parce que l’organisation sociale, uniquement orientée vers le profit maximalisé de quelques uns (1%), ne remplit plus son rôle et sa mission de système organisé rassurant et structuré du collectif. Il ne permet plus aux enfants d’apprendre ce dont ils auront besoin dans leur vie d’adulte, aux adultes de travailler avec du sens et de construire des relations familiales stables, aux personnes âgées de dispenser leur sagesse et leur amour à ceux qui viennent derrière eux.

L’humanité a besoin de redécouvrir qu’elle est capable de s’occuper d’elle-même sans les marchands du temple.

Ensemble.

L’être humain a besoin de redécouvrir qu’il ne peut être heureux seul.


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