Jules Vernes voudra bien me pardonner, mais mon épopée de ce soir vaut bien le rapt que je me permets de faire de son titre.
Partie de République à 10h et quelques, je comptais bien rejoindre mes pénates et accessoirement mes enfants pour une bonne nuit réparatrice en vue de l’important exposé que j’ai à présenter demain matin.
C’est vrai que la première péripétie m’est imputable. La tête ailleurs (oui, j’avoue, j’ai souvent la tête ailleurs que dans le prosaïque du quotidien… ce doit être ma nature poète… hum hum… bon…), j’ai pris mon métro à l’envers.
Non, pas en faisant le poirier, je n’ai plus l’âge de ces facéties, mais je suis partie dans la mauvaise direction.
Pour m’en rendre compte au bout de 5 stations… quand même !!!
En parisienne avisée, je râle in petto sur mon côté tête en l’air et également sur la fâcheuse tendance du métro à aller là où je n’ai rien à faire (oui, je suis de très mauvaise foi… comme la plupart des parisiens des transports en communs…) et, bon, je prends benoitement le métro dans l’autre sens.
Tout se passe bien en quelques stations et puis… boum crac. L’incident technique !
Le bon vieux incident technique du métro ! Annoncé par une voix d’hôtesse irrésistible qui vous dit très poliment d’aller vous faire voir ailleurs, et en particulier dans les correspondances. Or, de correspondance, point. A Château d’eau, la seule correspondance, c’est l’autre direction. Celle que j’avais pris par erreur (vous vous souvenez ? faut suivre…)
Bon, alors, je reste zen et je me poste sur le quai en face du train arrêté car « incident technique ».
Et je le vois tranquillement repartir alors que le mien de train, enfin, celui que je suis censée prendre n’apparait pas plus que les cavaliers à soeur Anne du haut du château de Barbe bleue…
Après une respiration avec le ventre comme les meilleurs yogis et quelques shakras à dénouer, je reste calme et confiante… Mon train ne va pas tarder, me permettant de continuer mon voyage…
Ben non, un deuxième, puis un troisième train en face passent devant mon nez, sans que le mien apparaisse…
Bon, je vous la fait courte…
J’ai finalement craqué pour prendre le train en face (le 4eme) pendant que celui que j’attendais arrivais en gare…
Mais bon.
Résultat, il est minuit et je viens de rentrer. Epuisée et stressée… Ce qui augure mal de ma future prestation demain matin… Si j’arrive à me réveiller…
J’aime la RATP et ses aventures merveilleuses dignes des meilleurs récits d’aventure ! C’était presque de l’Indiana Jones !
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