Le préjugé est une généralisation excessive d’une idée. En gros.
Par exemple, on voit un cheval bleu, et on considère que tous les chevaux sont bleus.
On voit un black bien jouer au football et on considère que tous les blacks jouent bien au football, bien mieux que tous les blancs…
On voit une minette aguicheuse et on pense que toutes les filles vous trouvent irrésistible… (si c’est un mec qui pense… heu… ça pense un mec ? Oui… sauf au Sofitel de NY…) Oui, bon, c’est facile…
Un mec vous fait un clin d’oeil appuyé et vous propose un verre, et c’est forcément un agresseur, voire un violeur… Et tous les mecs sont des salauds en puissance, sauf si ils regardent leurs pieds au lieu de vos seins (pour les fesses, on s’en rend compte plus rarement…)
Le souci, c’est que ce n’est pas si simple…
Dans notre belle société du progrès et de l’égalité officielle, nous nous trouvons depuis belle lurette, face à une hydre sombre et sournoise née des amours du préjugé et de la rumeur. Une hydre allaitée par les médias et la manipulation, qui utilise nos élans émotionnels tous azimut au mépris de notre intelligence rationnelle.
Dans toute chose, il faut garder une mesure. Le « tout ou rien » est un procédé sophiste qui nous fait prendre des vessies pour des lanternes, des délinquants pour des criminels et de simples individus pour des étoiles.
Je viens d’entendre les « féministes » (de je ne sais quel courant) s’offusquer et partir en guerre contre les propos tenus à l’occasion de l’affaire DSK. Elles sont choquées que quelques hommes (oh les vilains) ont osé essayer remettre un peu de raison dans les commentaires déchaînés de la presse et rappeler qu’il s’agissait d’un délit, d’une tentative, et non d’un crime, un viol.
Non, il n’y a pas eu viol. Simplement une situation désolante qui a du être très pénible pour la jeune femme, et a du la secouer, mais n’a pas compromis toute sa vie.
Voilà, c’est simplement la réalité, et ce n’est pas parce que nous sommes des femmes que nous pouvons décider à la place des juges de l’ampleur de la faute. Ce n’est pas parce qu’il s’agit d’une femme que c’est pire qu’une autre violence. Enfin, il y a par le monde des souffrances bien plus graves, y compris subies par des femmes, celles là réellement battues, violées, torturées, pour lesquelles l’indignation des féministes n’apparaît que lorsqu’elles ont le temps…
En tant que femme, je suis désolée et triste…
Soit elles sont stupides, soit elles sont victimes de préjugés et se trompent une nouvelle fois de cible…
Car le monde n’est pas une lutte de pouvoir entre les sexes (enfin, ne devrait pas l’être). Il n’est pas partagé entre des hommes forcément mauvais, et les femmes forcément bonnes (ni l’inverse d’ailleurs)… J’aimerais qu’elle puissent y déceler plus de nuances, raison garder et réaliser qu’en tout individu, il y un mélange unique de bon et de mauvais et qu’on ne peut donc juger et condamner quelqu’un comme cela, sur des principes, à l’emporte pièce…
Sur ce… il y a du soleil, je vais aller au marché avec mon chien…
21 h, je reprends…
En fait, si ça se trouve, DSK est un bonobo. Il résout son stress grâce au sexe…
C’est mieux que la violence…
Mais il aurait quand même pu vérifier que la dame était d’accord.
C’est quand même bizarre, cette histoire…
Qu’est ce que cette jeune femme venait faire dans la chambre d’un client, seule, alors que ce dernier n’avait pas rendu les clés et s’apprêtait à partir 1 heure après ? On sait que le service des chambres est particulièrement encadré dans ce genre d’hôtel de luxe et encore plus dans les suites VIP. Il est fait lorsque les occupants sont absents (ou après leur départ) et par un groupe d’au minimum 3 femmes de chambres dont la surveillante. Histoire que ce soit parfait, rapide et qu’il n’y ait pas risque de fauche…
Pourquoi, DSK ne s’est pas barré et a tranquillement déjeuné avec un ami et réglé sa note avant de se rendre à l’aéroport ? Manifestement il n’avait pas l’impression d’avoir commis quelque chose de répréhensible. Est-ce à mettre sur le compte de son amoralité scandaleuse ou simplement sur le fait qu’il a considéré qu’il ne s’était rien passé de grave.
J’ai une hypothèse. Elle vaut ce qu’elle vaut, c’est à dire pas grand chose vu que je n’étais pas sous le lit et que donc, je n’en sais pas plus que les autres.
Imaginons que DSK s’est vu proposer une gâterie par quelqu’un. On sait qu’il avait des acointances avec des réseaux de call girls (on sait pas mal de choses depuis le grand déballage sur sa vie privée réelle ou supposée…). Etant un peu travaillé du slip (c’est là sa faille et le quelqu’un en question le sait), il se dit « pourquoi pas. cela me détendra avant le vol… » On lui propose donc une prostituée déguisée en femme de chambre pour midi. Bon. Il dit OK et se prépare. (D’où la salle de bain… au moins , il est propre…)
Mais là où cela dérape, c’est qu’on demande à cette jeune femme vraiment femme de chambre, d’aller dans sa chambre en lui disant que le client est parti. Elle obéit (sans doute étonnée, si elle est vraiment innocente, de tout d’aller faire une chambre toute seule, mais bon…) Et il y a un gros naze à poil qui lui tombe dessus, croyant à un scénario de « la femme de chambre qui dit non mais qui est quand même une chaude » (on sait que les scénarios porno sont assez primaires et débiles). Le temps de réaliser que ce n’est pas la pute prévue, le mal est fait. Elle s’enfuit, raconte tout à sa direction qui appelle la police… CQFD, il est piégé.
Voilà, on pourrait en faire un bon film.
Cela dit, un peu de respect des femmes n’aurait quand même pas fait de mal à DSK. Même une prostituée, on doit la respecter. C’est mieux… Pour autant, ce n’est pas un violeur en série et il n’a découpé personne en morceaux après viol et tortures diverses…
Le ciel vous tienne en joie (je l’ai piqué à Philippe Meyer, 7h56, France culture… )
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