Archives pour mai 2011

Woody Allen, mon héros ….

Et bien moi, j’ai beaucoup aimé le dernier film de W. Allen. Sous le kitch et le cliché (il s’est manifestement fait plaisir), sous la légèreté de la fable, il y a un propos profond sur la création, l’art, le temps, les hommes et les femmes.

D’ailleurs elles s’en sortent bien mieux que les hommes dans cette histoire… Elles sont belles, fortes, libres et vivantes. Elles n’ont pas peur de vivre…

A condition, toutefois, qu’elles acceptent de ne pas se cantonner aux conventions étriquées et mesquines de la norme convenue, mais se laissent aller à être vraiment elles mêmes.

Cela m’a secouée comme un choc électrique…

Ce que dit Woody Allen par la voix de ses personnages est profondément vrai et, comment vous dire… je l’ai ressenti comme un message personnel. Oui, il faut être un peu cinglé, irréaliste et « à part » pour oser créer. Mais as t-on le choix ?

Et derrière cette image de rêveur naïf, W.A peut parler de ce qu’il y a de plus essentiel dans la vie des hommes.

Le créateur, auteur, peintre, musicien… semble un peu fou. Or sans lui, c’est l’humanité qui devient folle… Elle court à sa perte, se déshumanise et se transforme en un monde de robots.

Il est le fou- sage, mis de côté, car improductif et étrange, mais c’est lui qui porte la vie du monde…

Malgré son insignifiance personnelle, un créateur (créatrice) a ce pouvoir étrange de dire, de montrer, de faire écouter la pulsation de la vie, la vraie….. Charge immense et essentielle, loin des impératifs économiques profondément morts et sclérosés…

Moa…

J’entame un chemin de solitude avec option découverte de moi même. Sans avoir besoin de quiconque…
C’est en soi, aussi, une aventure.
Le bonheur d’être simplement soi. Et de découvrir les merveilles que l’on porte, nous, toutes et tous…
Sans doute faut-il que je passe par là pour être, enfin, vraiment, libre et gaie…

J’évolue, doucement, sans même m’en rendre compte.

En fait, cela ne se fait pas par force, grâce à la volonté (je ne veux plus être dépendante, je veux , je dois…) mais par transformation de l’être, de manière insensible et naturelle. Un jour, on réalise qu’on a changé et que ce qui nous faisait tant réagir, ne nous émeut même pas. Que ce que l’on voulait tant, on n’y tiens plus tant que ça, et qu’on s’en passe très bien. On a « oublié » de vouloir ça… ou ça, ou ça… qui nous paraissait pourtant vital.
A la place on a simplement vécu.

Le complexe de l’huître (retour de thérapie)

En préparant la sauce des pâtes bolognaises pour le dîner des enfants, je me suis profondément entaillé le doigt. Le sang dégoulinait dans l’évier. Toi qui dis m’aimer, étais-tu là ?

Je me débats avec les méandres kafkaïens de l’administration (impôts, sécu, justice), Toi qui dis m’aimer, es-tu là ?

Je dois organiser toute seule mon déménagement et affronter des gens tout prêts à m’entuber. Une femme seule et débordée, c’est si facile… Toi qui dis m’aimer, es-tu là ?

Je dois résister et éduquer du mieux que je peux trois enfants en mal d’autorité et d’affection paternelle. Lorsque je dois porter Louis dans son lit (30 kg quand même …), toi qui dis m’aimer, es-tu là ?

Je suis engagée dans une lutte à mort avec mon ordinateur et c’est toujours lui qui gagne… Toi qui sait dompter la bête informatique avec brio, et qui dis m’aimer, es-tu là ?

J’ai peur avant mes examens et je n’arrive pas à trouver ni le temps ni le calme pour réviser, afin de me rassurer par la force tranquille du savoir. Personne ne me rassure gentiment, ni ne prends en charge le quotidien pour me permettre de travailler… Toi qui dis m’aimer, pourquoi n’es tu pas là ?

Je m’écorche les mains en réparant ce qui se casse dans la maison, je me fais gifler par les branches épineuses des rosiers, et asphyxier par les rejets poussiéreux de la tondeuse, à essayer de juguler la jungle du jardin… Toi qui dis m’aimer, es-tu là ?

Je plie sous le poids de trucs et de machins à transporter, à transbahuter, je me casse le dos. Je m’épuise à courir partout pour m’en sortir. Toi qui dis m’aimer, es-tu là ?

Je pleure et je suis triste le jour de mon anniversaire ou de Noël, seule… Toi qui dis m’aimer, pourquoi n’es tu pas là ?

J’ai froid dans mon lit solitaire, dans la maison vide, abandonnée par les enfants partis chez leur père. Toi qui dis m’aimer, es-tu là ?

Je te demande un service, un peu de ton temps pour moi,  d’exercer un peu tes talents pour moi qui en ait besoin. Tu ne peux pas. Tu as bien mieux à faire…

Tu as des excuses inaltérables : le temps (oh, làlà, je suis débordé, je n’ai le temps de rien, si tu savais…), le travail (je suis submergé…, si tu savais…), l’autre (elle, eux… bien plus puissants que moi sur toi), la vie (je voudrais bien, mais tu comprends, je ne peux pas… je suis coincé… si tu savais…). Ce n’est jamais de ta faute, bien sûr… tu ne peux jamais.

Par contre, tu as besoin de moi, tu as envie moi, alors, tu te souviens que j’existe… Et tu m’appelles. Pour être caressé, cajolé, écouté, plaint, pour partager ce que j’ai ou profiter d’une bonne occase, tu es là.

Et moi, pauvre nouille, je suis toujours là pour toi !

J’en ai assez. Je vais me recroqueviller dans ma coquille.

M’occuper de moi, de moi, de moi. Le Moi de ma petite personne est en si piteux état ! Pauvre Moi, ni toi, ni moi ne nous occupons de lui. C’est que je ne peux pas, moi, bien trop occupée à m’occuper de toi !

Et je me rends compte que ces mots d’attention et d’affection que tu m’envoies pour m’amadouer, sont faux. Ils sont le miroir aux alouettes… manipulation, illusions…

Toi qui dis m’aimer, quand seras-tu là, vraiment, présent à ce que je suis ?

Préjugé, quand tu nous tiens …

Le préjugé est une généralisation excessive d’une idée. En gros.

Par exemple, on voit un cheval bleu, et on considère que tous les chevaux sont bleus.

On voit un black bien jouer au football et on considère que tous les blacks jouent bien au football, bien mieux que tous les blancs…

On voit une minette aguicheuse et on pense que toutes les filles vous trouvent irrésistible… (si c’est un mec qui pense… heu… ça pense un mec ? Oui… sauf au Sofitel de NY…) Oui, bon, c’est facile…

Un mec vous fait un clin d’oeil appuyé et vous propose un verre, et c’est forcément un agresseur, voire un violeur… Et tous les mecs sont des salauds en puissance, sauf si ils regardent leurs pieds au lieu de vos seins (pour les fesses, on s’en rend compte plus rarement…)

Le souci, c’est que ce n’est pas si simple…

Dans notre belle société du progrès et de l’égalité officielle, nous nous trouvons depuis belle lurette, face à une hydre sombre et sournoise née des amours du préjugé et de la rumeur. Une hydre allaitée par les médias et la manipulation, qui utilise nos élans émotionnels tous azimut au mépris de notre intelligence rationnelle.

Dans toute chose, il faut garder une mesure. Le « tout ou rien » est un procédé sophiste qui nous fait prendre des vessies pour des lanternes, des délinquants pour des criminels et de simples individus pour des étoiles.

Je viens d’entendre les « féministes » (de je ne sais quel courant) s’offusquer et partir en guerre contre les propos tenus à l’occasion de l’affaire DSK. Elles sont choquées que quelques hommes (oh les vilains) ont osé essayer remettre un peu de raison dans les commentaires déchaînés de la presse et rappeler qu’il s’agissait d’un délit, d’une tentative, et non d’un crime, un viol.

Non, il n’y a pas eu viol. Simplement une situation désolante qui a du être très pénible pour la jeune femme, et a du la secouer, mais n’a pas compromis toute sa vie.

Voilà, c’est simplement la réalité, et ce n’est pas parce que nous sommes des femmes que nous pouvons décider à la place des juges de l’ampleur de la faute. Ce n’est pas parce qu’il s’agit d’une femme que c’est pire qu’une autre violence. Enfin, il y a par le monde des souffrances bien plus graves, y compris subies par des femmes, celles là réellement battues, violées, torturées, pour lesquelles l’indignation des féministes n’apparaît que lorsqu’elles ont le temps…

En tant que femme, je suis désolée et triste…

Soit elles sont stupides, soit elles sont victimes de préjugés et se trompent une nouvelle fois de cible…

Car le monde n’est pas une lutte de pouvoir entre les sexes (enfin, ne devrait pas l’être). Il n’est pas partagé entre des hommes forcément mauvais, et les femmes forcément bonnes (ni l’inverse d’ailleurs)… J’aimerais qu’elle puissent y déceler plus de nuances, raison garder et réaliser qu’en tout individu, il y un mélange unique de bon et de mauvais et qu’on ne peut donc juger et condamner quelqu’un comme cela, sur des principes, à l’emporte pièce…

Sur ce… il y a du soleil, je vais aller au marché avec mon chien…

21 h, je reprends…

En fait, si ça se trouve, DSK est un bonobo. Il résout son stress grâce au sexe…

C’est mieux que la violence…

Mais il aurait quand même pu vérifier que la dame était d’accord.

C’est quand même bizarre, cette  histoire…

Qu’est ce que cette jeune femme venait faire dans la chambre d’un client, seule, alors que ce dernier n’avait pas rendu les clés et s’apprêtait à partir 1 heure après ? On sait que le service des chambres est particulièrement encadré dans ce genre d’hôtel de luxe et encore plus dans les suites VIP. Il est fait lorsque les occupants sont absents (ou après leur départ) et par un groupe d’au minimum 3 femmes de chambres dont la surveillante. Histoire que ce soit parfait, rapide et qu’il n’y ait pas risque de fauche…

Pourquoi, DSK ne s’est pas barré et a tranquillement déjeuné avec un ami et réglé sa note avant de se rendre à l’aéroport ? Manifestement il n’avait pas l’impression d’avoir commis quelque chose de répréhensible. Est-ce à mettre sur le compte de son amoralité scandaleuse ou simplement sur le fait qu’il a considéré qu’il ne s’était rien passé de grave.

J’ai une hypothèse. Elle vaut ce qu’elle vaut, c’est à dire pas grand chose vu que je n’étais pas sous le lit et que donc, je n’en sais pas plus que les autres.

Imaginons que DSK s’est vu proposer une gâterie par quelqu’un. On sait qu’il avait des acointances  avec des réseaux de call girls (on sait pas mal de choses depuis le grand déballage sur sa vie privée réelle ou supposée…). Etant un peu travaillé du slip (c’est là sa faille et le quelqu’un en question le sait), il se dit « pourquoi pas. cela me détendra avant le vol… » On lui propose donc une prostituée déguisée en femme de chambre pour midi. Bon. Il dit OK et se prépare. (D’où la salle de bain… au moins , il est propre…)

Mais là où cela dérape, c’est qu’on demande à cette jeune femme vraiment femme de chambre, d’aller dans sa chambre en lui disant que le client est parti. Elle obéit (sans doute étonnée, si elle est vraiment innocente, de tout d’aller faire une chambre toute seule, mais bon…) Et il y a un gros naze à poil qui lui tombe dessus, croyant à un scénario de « la femme de chambre qui dit non mais qui est quand même une chaude » (on sait que les scénarios porno sont assez primaires et débiles). Le temps de réaliser que ce n’est pas la pute prévue, le mal est fait. Elle s’enfuit, raconte tout à sa direction qui appelle la police… CQFD, il est piégé.

Voilà, on pourrait en faire un bon film.

Cela dit, un peu de respect des femmes n’aurait quand même pas fait de mal à DSK. Même une prostituée, on doit la respecter. C’est mieux… Pour autant, ce n’est pas un violeur en série et il n’a découpé personne en morceaux après viol et tortures diverses…

Le ciel vous tienne en joie (je l’ai piqué à Philippe Meyer, 7h56, France culture… )

 

 

 

Retour de thérapie (n… je ne sais plus le numéro…)

 

Pouvez vous m’expliquer pourquoi je m’obstine à offrir des cadeaux et à vouloir donner?

Evidemment, pour que cela soit plus drôle, je ne choisis de donner (mon temps, mon amour, mon argent, mon corps etc…) uniquement à ceux qui ne peuvent pas recevoir…

Logiquement, cela se passe mal, je suis déçue, blessée et je me sens détruite…

Il me viens des ruminations à la con du genre: « Je ne suis pas assez bien pour que l’on m’accepte, pour qu’on accepte ce que je veut donner… Je suis nulle, abandonnée, morte… »

Comportement appris dans l’enfance, stratégie de survie, alors que je n’avais pas le choix. Pour obtenir des miettes d’affection, je me suis vue obligée de donner sans compter, beaucoup, beaucoup pour que mon minimum vital soit satisfait. Et quand cela marche (parce que, cela marche parfois, l’offre peut être alléchante… ça, je sais très bien faire… Je « sens » les besoins et les désirs de l’autre et je sais y répondre.), je me sens utile donc habilitée à exister, même si ce que j’obtiens est ridicule et sans commune mesure avec mes réels besoins.

Je respire un peu. Je prend une goulée d’oxygène pour la suite du voyage en apnée. Car l’autre, s’il prend volontiers quelque chose qui lui est offert sans qu’oil fasse le moindre effort, n’a pas du tout l’envie de me rendre la pareille… Il n’est pas comme moi, et se tape le coquillard de savoir ce dont j’ai besoin ou envie… Il profite simplement de l’occase. Point. Et après tout, pourquoi pas puisque je me mets moi même en libre service ? C’est à moi de me poser, de m’affirmer comme quelqu’un, de prendre une place et de poser des limites. Pas à eux…

 

Du coup, j’ai peu à peu, au fil du temps, « oublié » mes besoins pour ne voir que ceux de l’autre. Et mon existance a fini par ne tenir qu’au rôle que j’étais capable de jouer vis-à-vis de cet autre, à l’utilité que je pouvais avoir pour lui…

Je me suis mise à fonctionner uniquement ainsi, dans un automatisme de comportement qui a fini par s’inscrire en moi, dans mes schémas de pensées autant que dans mon corps.

Plus la relation est difficile, plus je peux y jouer un rôle en m’occupant des désirs de l’autre (sans qu’il l’ait vraiment demandé) , plus je peux agir, être utile, exister.

Si c’est trop facile, si l’autre vient vers moi de lui même, sans que j’aie à en prendre l’initiative, c’est qu’il y a un lézard quelque part. Soit on va très vite découvrir ma non-utilité (ma non-valeur qui est pour moi une évidence) et donc cela va finir par un abandon, on va me jeter, soit cela cache quelque chose. Que quelqu’un s’interesse à moi pour ce que je suis, ce n’est pas NORMAL. Je ne peux exister en face. Frustration de mon rôle, vide existentiel…Malaise.

Mes jambes n’existent pas. Elle ne servent pas à donner… A quoi bon les sentir, les avoir vivantes, pour aller où ?

Bon, Casser ces répétitions à la con…

Oui, mais je ne vois pas le chemin…

En même temps, il m’appelle.

Bizarre paradoxe, conflit en moi. Je veux et ne veux pas…

Goûter dans mon jardin, je profite des dernières semaines de la possession de l’herbe verte, des cerises et des fraises des bois ;

Il fait soleil et les abeilles dansent autour de moi pendant que je tape mon texte. Je suis vraiment bien.

Pourquoi cette sensation de bien être tellement réelle, que je ressens si profondément et en vérité, ne me donne pas en même temps le sentiment d’être?

Comme si j’étais une poupée, une marionette capable de sensation mais que le cœur de mon être demeurait glacé et mort, interdit de vie. Coupée en deux. Nourrir mon être, arriver à me sentir moi, pleine et entière suffisamment vivante pour me servir de mes jambes pour aller où je veux et non là où ceux dont j’espère l’amour me disent d’aller en échange d’un peu d’attention….

DSK… tristes plaisirs

Oui, ce qu’il a du faire, c’est anormal. Mais il y a une échelle.
Cette échelle est liée à la culture, et nous sommes différents, aux states et chez nous… cela dit…

Cela dit, en tant que femme, ce genre de gros dégueulasse, cela me fait plus rire que peur.

Je trouve cela pitoyable, un mec de cet âge qui se croit irrésistible à poil alors qu’il est simplement ridicule, un mec qui croit qu’en essayant de forcer les choses, il va pouvoir satisfaire ses pulsions, un mec qui croit que parce qu’il a du fric, il va pouvoir s’offrir ce qu’il veut sans respecter l’autre.
Je ne l’aurais pas griffé, moi,  j’aurais ri, je me serais moqué de sa pauvre vieille queue fripée (même bandante) et mon rire l’aurait certainement plus blessé qu’une griffure (qui peut encore lui faire croire qu’il est un sauvage puissant puisque sa victime se défend et joue le jeu)… Et si il avait insisté, un grand coup de genou dans ses bijoux de famille, et l’histoire est réglée.
Pas la peine de jouer la pauvre petite victime traumatisée…

En tant que femme, je m’insurge contre cette vision de la femme forcément fragilounette, pauvre petite chose à protéger…
Non, un DSK à poil, cela ne fait pas peur à une femme. C’est minable et ridicule, c’est tout. Pitoyable.
(Sauf s’ils sont plusieurs ou s’ils ont une arme à la main… là c’est une autre histoire…)
Mais je mets au défi ce pauvre mec de violer une femme à mains nues ! Enfin cul nu…

L’histoire qu’on nous raconte à longueur de médias, c’est du sexisme, simplement (et je pense que toutes les femmes qui connaissent leur dignité et leur capacité à se défendre contre l’avidité crétine des hommes (qui passent, ce faisant à côté du meilleur, mais bon…) seront de mon avis)

Ainsi, cela permet d’accréditer l’idée qu’une femme, petite chose fragile et sensible, qu’on peut si facilement traumatiser,  ne peut avoir des responsabilités lourdes, ni  assumer des situations difficiles (pourtant, Dieu sait qu’elle le font tout le temps en assumant la couardise de leurs hommes), qu’elles ne peuvent être suffisamment solides pour affronte des conflits ou des postes de direction de grosses boites…. voire d’un pays….

Juste bonne à faire le ménage au Sofitel, quoi !

Alors, qu’on arrête ce char ridicule et qu’on cesse de condamner un homme, et à nous raconter une version Walt Disney avec le méchant obsédé sexuel et la gentille et pure jeune femme, sans savoir le fin fond de l’histoire…

Je n’aime pas tirer sur une ambulance…  C’est si facile de faire de cet homme (très con dans cette histoire je vous l’accorde) un bouc émissaire, et d’exhumer des: « je le savais » ou « la dernière fois que je l’ai vu, il m’a pincé les fesses »… C’est nul…

Pour avoir fréquenté, il fut un temps, les milieux politiques et arpenté les couloirs de l’assemblée nationale, je sais combien les hommes de pouvoir, aussi vieux et moches soient ils sont environnés de nanas excitées, toutes prêtes à entrer dans leur lit et s’offrant pour rien. Le pouvoir attire certaines femmes comme la lumière attire les mouches (ou la merde)… Pas facile dans ces conditions de garder la tête froide, pour un homme public… et raison garder.

D’autre part, je sais d’expérience que les vraies victimes sont celles qui font le moins de bruit. Celles qui pleurent, hurlent et font tout un cinéma devant le juge sont rarement sincères. Généralement, c’est du théâtre pour obtenir quelque chose. J’ai le souvenir d’une femme qui était presque convaincante dans ses larmes, ses main tordues et ses hocquètements… sauf que c’était elle qui battait son mari après l’avoir ruiné… Les vraies victimes sont plutôt abasourdies par le traumatisme. La vraie souffrance est souvent muette. (cf les rescapés des camps) L’horreur, la terreur, la douleur subie n’ont pas de mots… Il y a blocage cognitif, c’est une réaction de défense psychologique. J’ai le souvenir de la dignité d’un père de famille dont toute la famille avait péri à cause d’un chauffard. J’ai aussi le souvenir d’une petite fille, sage et calme à la barre, racontant des choses d’une voix douce, comme des évidences, en s’excusant presque, alors que ce qu’elle disait me donnait envie de vomir d’horreur.
Et d’autres…

Je ne dis pas qu’elle simule, cette dame. Mais je pense que ses motivations, dans cette affaires sont plus complexes qu’on veut bien nous le faire croire… Ou alors, c’est une nunuche de premier ordre. A 34 ans, c’est assez désolant…

Je n’ai pas entendu parler des faits bruts, de la version de DSK lui même, d’équilibre et de neutralité. Mais l’acte d’accusation présenté comme des faits avérés, la condamnation quasi posée comme une évidence, déjà faite. Aucun questionnement, si ce n’est celui du complot, qui ne tient évidemment pas,  ce qui permet de le ridiculiser et de couper court à une autre version des faits que celui du procureur (ou  son équivalent US)

Certes, je n’ai pas la télé, et je n’ai pas entendu tt ce qui se dit ou écrit… donc… je n’affirme rien

Dans cette histoire, je sens cela une histoire pitoyable que l’on monte en épingle, que l’on dramatise comme dans un mauvais sitcom, qui fait les choux gras de tout ce petit monde parisiano-politico-médiatique sur le dos d’un ex collègue… Un truc qui permet de faire du chiffre… beurk….

Et je ne suis ni socialiste ni une fan de DSK. Mais j’ai tendance à considérer qu’il a droit à un traitement humain (comme la jeune femme d’ailleurs), en l’occurrence, à avoir une défense  et qu’on laisse faire la justice (si tant est que la justice existe aux US) Bon, Voilà…

Ah, si, cela va faire un an et demi…

Et toujours rien…

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Bonne nuit….

Vérité, l’autre face de l’erreur; Erreur, l’autre face de la vérité

« Si vous voulez savoir la vérité nue, ne vous souciez pas du vrai et du faux… Le conflit entre le vrai et le faux est une maladie de l’esprit. » Proverbe chinois du Tch’an

C’est une manière de penser que devraient méditer nos grands savants, de quelque discipline soient ils.

Au lieu de chercher la vérité et d’essayer humblement de s’en approcher sans trop l’effrayer, car la vérité est farouche, ils passent leur temps à la caricaturer en fonction de leurs petits shémas, qu’ils érigent ensuite en dogme universel.
Dogme qu’ils veulent imposer et qu’ils vont défendre ensuite, tels des chevalier sans peurs et sans reproches, missionnaire d’une grande cause et pourfendeurs de ceux qui ne pensent pas comme eux. Ils sont les seuls et l’unique détenteurs de LA VERITE. Une vérité à leur mesure, personnelle, qui contient en elle même, comme toutes les vérités des autres, sa part de vérité, effectivement, mais aussi sa part d’erreur. Et il lui manque sa part d’inconnu et d’inconnaissable pour être elle même.
Pauvre vérité, engluée dans toutes les sauces de l’autosatisfaction des intellectuels. De ceux qui croient la kidnaper à leur profit pour être reconnu comme ceux qui « savent », alors qu’il ne font que gonfler la pitoyable baudruche de leur propre ignorance. Chacun croit détenir La vérité universelle et critique celle de l’autre, la nie, la dénie.Or, il n’est rien de plus changeant qu’une vérité…

Chacun détient une part de vérité. Le monde irait bien plus dignement et produirait plus de richesses et de beauté, si seulement tous ces grands penseurs qui nous font la leçon, voulaient bien s’en rendre compte et accepter de collaborer au bien commun, au lieu de se battre pour faire reconnaître la primauté exclusive de Sa petite vérité.

Chemises de nuit…

J’ai écrit, en son temps, un article sur les petites culottes des filles…

Je voudrais désormais m’attacher à la problématique des vêtements de nuit, après celle des vêtements de dessous.

Le point commun entre ces deux sortes de pièces vestimentaires est qu’ils ne sont ordinairement pas visibles par les personnes non admises dans notre intimité…

Cependant, si les garçons sont très désireux de faire connaissance avec les culottes et autres soutien-gorges, quitte à les enlever à peine entrevus, ils sont nettement moins enthousiastes vis à vis des vêtements de nuit. Très clairement, ils nous préfèrent en tenue d’Eve lorsque nous passons la nuit dans leur lit (ou eux dans le nôtre).

Je ne dis pas dans leurs bras, parce qu’il faut bien avouer que, passé les quelques minutes d’amour fou et de plaisir érotique ayant (généralement) abouti à une conclusion satisfaisante (au moins pour eux), ces messieurs ont une très forte tendance à se tourner de leur côté pour ronfler tranquillement.

Bon, c’est vrai, il en est qui font l’effort que nous câliner un peu, après, mais on sent bien que :

  1. Ils meurrrrrent de sommeil et ont la paupière plus que lourde
  2. Cela leur fait mal au bras et à l’épaule de nous avoir dessus (même que la tête, même si on a fait un régime draconnien qui nous a rendues filiformes et légères comme une plume… les os, cela fait quand même mal… plus même, c’est plus dur que le moelleux de la chair fraîche.)
  3. Ils n’aiment pas trop avoir nos cheveux qui viennent les chatouiller (le nez, la bouche, ailleurs…) Mais la solution »bonze » rasée de près ne convient pas à tout le monde…
  4. On leur donne chaud… collées à eux comme ça…

Alors, on est sympa, et on s’écarte doucement pour laisser le mâle prendre son repos du guerrier bien mérité.

Bon. Mais, du coup, quel intérêt de rester à poil ? On risque le courant d’air, et le coup de froid si l’Homme nous pique la couette dans son sommeil à l’insu de son plein gré…

Et pour aller faire pipi dans la nuit, cela devient digne des ruses de Sioux pour éviter, au choix: des colocataires, des enfants (à l’un ou à l’autre), le chien, le froid d’un WC non chauffé, des parents insomniaques ou des cambrioleurs maniaques (ça, c’est pour la musique du texte… j’ai assez rarement rencontré des cambrioleurs, encore moins maniaques et en pleine nuit…) On a le choix: soit on y va comme ça (nue), soit on récupère au jugé un truc par terre et on se retrouve affublé d’un tee shirt de monsieur oublié sous le lit après un super jogging et qui pue comme un animal sauvage (ce qui pose le problème supplémentaire de la désodorisation au retour…)

Bref, c’est pas pratique…

Sauf…

Sauf pour mOnsieur, qui se garde comme cela la possibilité de vous tripoter sans entraves si jamais il se réveille la nuit… On ne sait jamais… ou même de recommencer un tour de manège… Il est des nuit dont il faut profiter à fond car elles ne reviennent pas souvent (because éloignement, situations compliquées, migraines chroniques ou autres…). Et puis, c doit être un sorte de principe. Car parfois il ne se passe rien. Mais il faut être sans rien sur soi quand même.
Pourtant il y a des ravissantes nuisettes en soie… Dans les publicités, on a l’impression qu’habillées de la sorte, on va mettre les messieurs en transe… Que nénni!… J’en ai plusieurs dans mon armoire, et je n’ai jamais réussi à les mettre… « Ils » faisaient un drôle de nez quand je sortais ces charmantes petites choses et « ils » les envoyaient balader d’un air méprisant avant de s’occuper de ma seule nature… C’est frustrant. C’est que cela coûte cher, en plus. Et puis, moi, je me trouve jolie dedans… Mais nous ne devons pas avoir la même conception du « joli », moi et eux…

Bon, bien sûr, je ne parle pas des bonnes vieilles chemises de nuit qui vous descendent jusqu’aux pieds (et vous entortillent accessoirement dans votre sommeil. Deux ou trois retournements et vous êtes saucissonnée comme une pièce de charcuterie…). Pas très sexy et pas si confort que cela…

Il reste le pygama. Il y en a de très sympa. Et d’assez jolis. En général plus rigolos que sexy, ils peuvent cacher leur jeu dans un beau décolleté ou une indécente transparence… Mais je n’aime pas trop. Question d’hygiène et de confort. Je trouve assez limite de remettre un pantalon porté sans culotte plusieurs fois de suite (si vous voyez ce que je veux dire…), en outre, j’apprécie d’avoir les fesses à l’air au moins la nuit (il faut que cela respire cs petites choses là… et dans la journée, j’essaie d’éviter, cela pourrait faire jaser…). De plus, en général, la couture a tendance à me rentrer dedans… ce que je n’aime pas du tout. Du moins de la part d’une couture…

Je vous laisse imaginer ce que je peux porter la nuit, sachant que je suis la seule à occuper mon lit… Et donc que je n’ai personne pour me réchauffer si j’ai froid et accessoirement pour me demander de dormir nue.

Je suis donc habillée.

D’ailleurs, j’aimerai bien que les hommes que je rencontre aient plus envie de découvrir mes nuisettes que mes culottes; cela voudrait dire qu’ils assument d’aller au delà de la seule partie de « papates en l’air » et de partager le cours de ma vie…

Et j’avoue qu’un mollet chaud où plaquer mes pieds froids me fait très très envie…

Un petit déjeuner au lit le week end aussi… et puis le reste…
Mais bon… en attendant, je met des chaussettes, et je me fais mon plateau pour moi toute seule, avec des fraises, un thé, des tartines et un bon bouquin…
 

 

Psychanalyse allénienne

« La cure révèle le fantasme fondamental qui structure le sujet.

Grâce aux mots parce que le patient nomme en détail les différents aspects du fantasme, il s’en décolle et gagne ainsi en liberté: le scénario est mis à distance, il ne l’entrave plus comme un destin.

Le mouvement thérapeutique tient donc à une défixation, un décollement induit par le langage et au jeu des déplacements qu’il rend possible. »

« Quant à moi, assidu des cercles lacaniens, n’ai-je pas souvent eu l’impression d’assister à une pièce de Molière? Un théâtre où les médecins usent « d’un pompeux galimatias et d’un spécieux babil »? A une époque où tout le monde s’agitait autour de la marotte du jour, la notion d »objet(a) » (prononcez « objet petit a »), quel n’a pas été mon soulagement lorsque dans un esrit Allénien, un collègue m’a glissé à l’oreille: « Vivement qu’on passe à l’objet petit b! »

« la religion de l’homme moderne, c’est le Moi et ses dix commandements:

  1. Individuellement , tu réussiras;
  2. Les idoles du show business, tu célèbreras;
  3. La technique, tu vénèreras;
  4. L’innovation, tu aimeras;
  5. Le nomadisme affectif et sexuel, tu pratiqueras;
  6. Le nombrilisme, tu cultiveras;
  7. La jeunesse, tu adoreras;
  8. La vieillesse, tu masqueras;
  9. L’hédonisme, tu goûteras;
  10. La psychanalyse, tu consulteras. »

Tirés de Comment Woody Allen peut changer votre vie, de Eric Vartzbed.

Un pur bonheur pour une convertie comme moi (mais il faudra que je comble les « trous » dans ma cinémathèque allénienne…) surtout lorsque je lis dans mon hamac, sous mes cerisiers (si vous me lisez régulièrement, vous commencez à les connaître, ceux là…), les pieds au soleil, la tête protégée par un parasol…

De temps en temps, je suis des yeux les chamalleries des oiseaux entre les branches chargées de fruits tout ronds et rougissants… et je prends plaisir à l’instant… sans me le laisser gâcher par mon Surmoi qui me reproche de ne pas être devant mon ordi à réviser… je ferme les yeux, je laisse la chaleur m’envahir et me caresser, je souris en repensant à certaines phrases du livre… avant de perdre un peu le fil et de me contenter d’être. Ne plus penser, simplement ressentir…

Mais, Bah… il a finalement eu raison de moi… et me voilà de retour devant l’écran…

N’empêche, c’était bien bon… et j’en ai profité comme d’une plage de ressource d’énergie….

 

 

arbre.jpg

Deux hommes…

je révise.

Perchée à mon bureau, devant mon ordinateur sur lequel s’affiche des petits signes graphiques en noir et blancs que je dois inscrire dans ma mémoire, j’ai un poste d’observation idéal sur ma rue, mon bout d’impasse plutôt. Et parfois je hasarde un coup d’oeuil derrière mon écran, histoire de vérifier que le monde existe encore…

Deux hommes, un vieil homme et un jeune homme marchaient. Le premier avait beaucoup de difficultés à poser chaque pied l’un devant l’autre. Il était sans doute en train de se rééduquer après une mauvaise chute…

L’autre, marchait tout doucement à ses côtés, lui parlant, pour manifestement l’encourager. S’arrêtant à chaque fois que l’effort était trop grand, protégeant de ses bras le vieil homme d’une éventuelle chute. Attentif, patient, fort.

Une allégorie de la faiblesse et de la force. De l’humanité.

La vraie force étant de donner de sa force à celui à qui la vie a retiré la sienne.

Pas grand chose à dire… C’était vraiment une belle image.

Heureusement que dans notre société de performance qui ressemble de plus en plus à une jungle, de tels moments puissent exister…

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