Archives pour avril 2011

Contes de la chambre de thé

Je reprends le titre du livre de Sophie de Meyrac que je suis en train de lire.
Oasis de sagesse dans un monde qui en est tellement dépourvu… c’est désaltérant comme ce breuvage limpide aux mille vertus…

Dans le bus pour aller au travail, trimbalée et secouée par les coups d’accélérateurs et les freins puissants, je suis ailleurs, je rêve aux montagnes vert émeraude de Chine, aux lacs tranquilles de Corée, aux temples calmes du Japon, aux yaks philosophes du Tibet… Et, en même temps, je pose un nouveau regard sur mon présent, avec une douce intensitéappréciant l’éclat tendre des fleurs qui viennent d’éclore sur cet arbre au bord de la route, les reflets irisés de la Loire que nous longeons ou la magnifique chevelure, bouclée et noire jais de la femme qui vient de monter avec sa fille dans ce bus.

Le monde est beau, toujours, si on sait regarder.

La vie est belle, aussi, si on sait apprécier ce qu’elle nous donne, au lieu de vouloir autre chose. Une autre chose que l’on croit vouloir, qui nous semble même indispensable et dont le manque nous faite terriblement souffrir…

C’est bien occidental, ça, de vouloir soumettre le monde à notre volonté à courte vue !
Et je suis bien de ce monde là !
Moi aussi, je veux… plein de choses… et je n’arrive pas à sourire lorsque je ne l’obtiens pas.
Moi aussi, je crois savoir ce dont j’ai besoin et je me bats pour l’obtenir… en pure perte…
Moi aussi, je m’imagine devoir tout maîtriser dans ma vie pour avoir un peu de valeur aux yeux des autres… et aux miens…
Moi aussi, je m’épuise, je pleure, je suis triste parce que je prends pour un échec personnel ce qui n’est que péripétie et chemin vers une autre moi même, plus sage…
Moi aussi, je refuse d’avancer sans savoir et sans tout comprendre…

Ce soir, pas exemple, je suis furieuse…
Je ne comprends pas.
Cet ami ne me rappelle pas.
Cela gâche ma soirée qui pourrait être bien douce, avec ma tasse et mon livre, confortablement installée contre mes oreillers…
Et, au lieu de cela… je suis triste car j’attends quelque chose qui ne viendra pas.

En fait, c’est peut être mieux ainsi… Qu’en sais-je ? Pourquoi je n’arrive pas à lâcher prise et à faire confiance ? A laisser les choses se faire ? Pourquoi ne puis-je me soumettre à la réalité inconnue puisque je ne peux la changer ou la diriger à ma guise?

Je pressens que cette soumission là est la porte d’une grande liberté, d’une vraie énergie et la communion à plus grand que moi dans lequel je pourrais être totalement moi et totalement reliée à la vie…
Mais je me défends. Tout cela n’est que balivernes, dit mon esprit rationaliste…
Trucs de fumeurs de moquette…
Maîtrise, contrôle, épuisement… Ca c’est du sérieux…

Mouais…

Je regarde s’élever la vapeur translucide de mon bol de thé…
Les feuilles se déploient au fond de ma tasse, elles dansent, un parfum léger s’en dégage. C’est subtil, doux et simple… fermer les yeux et retrouver l’énergie… le Qi…

retour de Thérapie 6 – Nouveau départ

Bon, certes, c’est un peu ambitieux, voire prématuré de prétendre aujourd’hui prendre un nouveau départ après si peu de thérapie. Les psychanalystes seraient outrés! Que de précipitation ! On ne peut espérer un résultat (et encore) qu’après au mois quelques années… Agnès, vous galéjez !

Oui, bon, peut être, les potes… mais…

D’abord, ok, je tourne le volant mais je continue d’aller voir ma psy. Le changement, j’aurais du mal à le faire seule, je le sais. Du moins au début… C’est sur la durée que cela sera significatif, bien sûr… Mais il faut bien un point de départ à cette décision de changer.  Quand on en a marre de s’en prendre plein la gueule, c’est peut être le moment, non ?

Et, en fait, je n’ai pas trop le choix.

J’étais dans une voie de garage et je m’obstinais à foncer dans le mur du fond, encore et encore.

Vroom! Paf! Aïe !

Vroom, Bing ! Aïe!

Rien à faire, j’ai bien vu qu’il n’y avait aucune ouverture, rien qu’un mur bien solide au fond d’un cul de sac, et ben, je continuais quand même.

J’accélère, je fonce dans le projet ou la relation, plein gaz, j’investis tout mon être, je fais tout ce que l’autre en face a besoin que je fasse au mépris de moi même bien sûr, je m’oublie pour réaliser les désirs de l’autre, il s’installe chez moi sans limites et ne me laisse plus de place sans que je lève le petit doigt (bien trop peur qu’il ne me trouve plus aimable si je demande à exister dans la relation)…. et…

Vroom! Crac! Aïe ! Il me largue… ou fait le mort… ou les deux…
Je me retrouve explosée sur ce foutu mur, sans comprendre où j’ai fait un erreur, culpabilisée de ne pas avoir satisfait l’autre, désespérée  et inexistante…

Jusqu’à ce que je retrouve un autre motif de repartir m’écrabouiller sur ce mur…

J’ai du peindre un passage en trompe l’oeil très ressemblant sur ce foutu mur, pour recommencer en permanence la même connerie…Une oeuvre d’art qui s’appelle illusion de défense, une histoire que je me suis racontée toute petite pour survivre (il faut être parfaite, oublier qui je suis, ce que je vaux et ce dont j’ai besoin et correspondre en tous point aux désirs de maman, au mépris de mes propres désirs, si je ne veux pas être broyée par sa souffrance et son rejet…)

A ce compte là, je suis toute cassée… Quant à mon véhicule (mon corps) je ne vous e parle même pas, à force de s’en prendre plein la gueule, il a salement morflé ! Il est tout raplapla, vide d’énergie, triste et abattu… Pas loin de se mettre en grève… J’ai une sale gueule, et je n’aime pas voir cela, le matin, dans mon miroir.

Donc, il faut que je change le programme.

Et m’en faire un nouveau.

J’ai commencé par couper mes cheveux.

Faire un bilan. Le positif et le négatif… en forçant un peu sur le positif (cela ne fera pas de mal…).

Devenir exigente et laisser gentiment tomber tout projet ou relation qui ne me convient pas. Je ne suis ni une pauvre chose désespérée facile à mettre au plumard pour une nuit, ni une call girl (au moins, elles, elles rentabilisent la chose…).

Désormais, on ne m’essaye que si on m’adopte.

Fini, le:  » je goûte, j’hésite… je ne sais pas, je réfléchis… peut être…. on verra…. » Le don juanisme du consommateur qui hésite entre Marie et Louise  comme entre deux marques de yaourt,  cela ne me convient pas. Quelque soit l’emballage et le marketing du Monsieur (version « je suis un grand souffrant et je ne peux m’engager car ma maman me l’a interdit » ou version 2: « moi, je suis un cow boy solitaire, je te préviens petite, passes ton chemin, mais passe d’abord dans mon slip… »), je deviens une consommatrice responsable et exigeante.

Puis, je vais m’organiser une petite remise en forme – réalisation de moi…

Alimentation bio (fruits et légumes et plein de bonnes choses…), méditation-tasse de thé subtil, lectures (Yes !), expos (plein, plein!), musique (mmmm), sport (doucement) et amitié… et peut être même quelques massages…
Tiens, j’ai assez bossé, je vais aller me faire un petit bain avec les bulles, rien que pour moi………

Tchaô

Des joies du printemps…

Je vous parlerais plus tard de l’horrible fait divers glauque chez des gens très comme il faut, qui a eu lieu dans notre bonne ville de Nantes… Un crime qui, compte tenu de mes modestes observations sur le milieu catho coincé local ne m’a pas du tout étonnée… Lorsque l’on sème le vent…mais en attendant cet article croustillant « Nantes, cité de la peur… » Voici autre chose…

Ca y est, le printemps nantais est revenu. Et ses joies intempestives également…

Cette année, j’ai enfin l’intention de profiter du jardin… Je m’en vais cet été, donc je vais passer mes derniers mois en propriétaire d’un espace vert privatif… relativement généreusement constellé de crottes de chien et parsemé à peu près partout de mauvaises herbes… Mais je vais faire écolo et laisser pousser tout ce qui en a envie… dans un souci d’équilibre écologique et de protection de la diversité de la flore… Enfin, surtout par une flemme monstrueuse. Sortir la tondeuse me fait chier… (pardon) et je préfère, de beaucoup révasser dans mon hamac…

Je l’adore, mon hamac… Et je crains de ne pas pouvoir l’utiliser au mieux dans mon futur appartement parisien…

Un livre à la main que je lis de temps en temps, je me laisse bercer dans un complexe régressif absolument délicieux et je perds la notion du temps…

Génial ! j’en oublie même de penser et je me concentre sur mes perceptions. Le vent qui me caresse de temps en temps le corps abandonné, la chaleur du soleil qui joue à cache cache avec les nuages et qui vient ainsi éclairer par intermitence mes pages ou mon visage, les chants des oiseaux qui se font la cour dans les cerisiers, le bruissement des feuilles qui ont poussé en quelques jours après la pluie de pétales blanches qui a recouverts mon jardin, le ciel plutôt bleu, les nuages, le bruit d’un avion qui rentre au bercail, les cris des enfants des voisins, les conversations des miens pour réparer la vieille piscine… Je suis lovée dans le présent et j’écoute ma respiration devenir plus ample et tranquille. Je ferme les yeux pour un somme, de temps en temps… Je suis. Ici et maintenant. Et cela suffit…

Et il y a d’autres bonheurs, ici, au printemps… Etendre son linge par un soleil éclatant et le retrouver trempé et même par terre à cause d’un grain mutin qui est passé par là pendant qu’on était parti faire une course… j’adore !!! Surtout qu’après, vu que le grain n’a pas la fonction essorage de ma machine, cela met 3 jours à sécher dans mon arrière cuisine…

Dans le même genre, on sort en jupette légère et on se retrouve 10 mn plus atrd à courir sous la pluie, à se geler et à faire patauger nos nus-pieds tout neufs dansdes flaques boueuses et polluées. Ou l’inverse. On part au travail emmitouflé dans un imper et un pull parce que ça caille le matin et on se trimballe le tout pendant toute la journée car miraculeusement, à peine arrivé à destination il faut un soleil d’enfer. ..

Il semblerait qu’il n’y ait que moi que cela gène, au demeurant. Les autochtones sont immunisés et font une danse de la joie dès qu’il pleut…Il y a aussi le ménage à faire quasi tout le temps avec trois gamins et un chien qui passent leur temps à rentrer et sortir sans s’essuyer les pieds… J’adore aussi !

Et puis, on se réessaye au vélo… Ben oui, c’est la saison… Et on va respirer goulument les gaz d’échappement (il y a nettement plus de4x4 et de grosses familiales en ville que d’écolo en vélo), et se taper les côtes nantaises derrière les bus qui freinent brusquement, déboitent et font mille facéties très rigolotes… Quant aux ronds points nantais, il faut que je vous en parle avant de partir d’ici. Car c’est, encore plus une spécialité d’ici que les crèpes !

Nous avons le privilège d’avoir les ronds points les plus incompréhensibles que je connaisse. Je ne sais pas si il y en a de pires ailleurs, mais cela me parait peu probable. Imaginez, vous arrivez rond point de Rennes (un très grand cru… embouteillage garanti pendant des heures), il y a des voitures qui vous arrivent de partout sans que l’on puisse imaginer qui peut bien avoir la priorité. La raison en est qu’il n’y a pas un rond point, mais trois en un. La DDE a du profiter d’une promo, je ne sais pas, mais c’est insupportable. Il faut se faufiler sur le premier avant d’aborder le deuxième, tut en évitant les véhicules qui arrivent de côté, depuis le troisième. Passer par là est une sorte de bizut. Si on en ressort vivant, c’est qu’on est digne d’habiter ici…

Et lorsqu’une voiture un peu peureuse ou mal assurée se met en plein milieu, vous pouvez mettre la radio et vous détendre, vous n’êtes pas prêt d’arriver de l’autre côté !

Enfin, moi si. Car je profite lâchement d’une tendance ancestrale des locaux qui est de se mettre ponctuellement à la queue leu leu. Ils sont là, bien ordonnés, sur la voie de droite alors qu’il y en a deux à attendre de passer chacun son tour, pendant que je dépasse tout le monde sur la voie de gauche où il n’y a personne…

Bon OK, je fais un peu ma garce… surtout lorsque la voie en question est destinée à ceux qui tournent et que je ne tourne pas. Mais je n’ai aucune prétention routière et cela m’évite d’arriver trop en retard à mes cours ou pour récupérer mon fils à l’école…

Et si on parlait d’amour…

Oh lala, j’ai  bien conscience de dire un gros mot, là !

Mais bon, j’ai beaucoup parlé de sexe pour les  garçons (c’est quand même cela qui les intéresse le plus dans les relations entre les être humains…), or, je suis une fille, et donc j »ai bien envie de parler d’amour…

Salut, mes amies, mes soeurs !

Pour qui une rencontre avec un homme a des conséquences sentimentales… qu’on ne veuille ou non.

Dimanche, 20 h. Les carottes sont en train de cuire et je vous écris depuis la table de la cuisine.

Dehors, le soleil se couche et illumine les rosiers et la maison d’en face. C’est joli comme une enluminure…

J’écoute Gaetan Roussel… j’aime bien. « here comes trouble… » tu l’as dit, Gaetan! Dès que l’on parle d’amour, les mecs sortent leur flingue !!!! (ce qui ne les empêche pas de tomber amoureux… mais ils s’en défendent bien…jusqu’à se l’interdire et refouler leurs sentiments au plus profond d’eux mêmes…)

Cet après midi, j’ai regardé « Balzac et la petite tailleuse chinoise » en repassant. Très chouette. Les enfants étaient avec leur père… partis ce matin après la chasse aux oeufs dans la maison (le jardin trempé, il pleut à Nantes…).

J’avoue que j’ai apprécié ces heures de silence et de solitude… J’en aurais bien pris double dose…
J’ai lu (Murakami), dormi, cuisiné des petits gâteaux avec le cassis du jardin, pris le thé dans mon hamac, baladé le chien…

Je comprends que, pour un homme, la vie de baroudeur libre de toute attache et d’obligation puisse faire envie… Moi aussi, j’y aspire, même si je ne suis pas un mec, et les charges que j’ai sur le dos me paraissent parfois bien lourdes. S’autoriser à vivre pour moi seule, moi qui ne vivais que pour les autres…

Pouvoir ne rien prévoir, décider du jour au lendemain ce que l’on va faire, ne se sentir lié à rien, être capable de se casser pour un WE cool si l’on veut, s’ouvrir à plein d’autres choses car on ne dépend de personne et personne ne dépend de vous, pouvoir être seul quand on en a besoin et envie, ne tenir compte que de soi… oui, cela fait rêver…

Mais je persiste à dire que, comme chaque chose a son revers, cette liberté-là, un peu excessive, suppose de sacrifier une autre chose essentielle, l’amour de l’autre… et la jouissance d’être aimé.

La liberté et l’amour sont deux choses à équilibrer dans une vie. Ne choisir que l’une ou l’autre condamne à la solitude ou à la dépendance. Deux manières de mourir à soi. Il ne faut par vivre « pour » l’autre ou « sans » l’autre, il faut vivre avec soi et l’autre…

« Parfois, ce sentiment de solitude, comme de l’acide qui se déverse d’une bouteille, peut ronger inconsciemment le cœur de quelqu’un et le dissoudre. … Ma solitude me protège, mais en même temps elle me meurtrit sans cesse de l’intérieur, insidieusement. » C’est pas moi qui le dit, c’est Murakami…

Les blessures émotionnelles sont le prix à payer pour être vraiment soi même.

Et pour cela il faut prendre le risque de l’émotion et de la relation à l’autre.

Je crois que je suis en train d’en payer le prix…

Bon les carottes sont cuites… dans tous les sens du terme…. Sourires…. je fais manger les enfants.

22h.
Il était une fois une histoire dans ma vie, l’histoire d’une source….

Nous étions chacun dans un excès inverse dû à la même souffrance. Cela nous a rapproché et aurait pu nous aider à évoluer vers plus d’équilibre, moi, aller vers lui, lui aller vers moi….Nous libérer des boulets trop lourds de notre histoire, de nos carapaces. Non pas changer mais prendre de la hauteur face à nos comportements de défense et nous en libérer. C’est le chemin que je suis, grâce à lui, certainement… Mais lui ?

Je crois que toute cette année, je l’ai vraiment aimé. Pas pour ce qu’il aurait pu m’apporter ou ce que j’aurais voulu qu’il soit, mais pour ce qu’il est. Avec ses qualités et ses défauts. C’est un mec génial… dommage qu’il ne le sache pas.

Mais la source d’amour entre nous, eau fraîche à laquelle je m’abreuvais, s’est peu à peu tarie.

Non pas par elle même, je crois, mais parce qu’un gros rocher de peur-panique lui a obstrué le passage pour aller vers moi. Et je ne peux rien faire, ni forage, ni creuser pour l’enlever. C’est de son ressort et de lui seul…

Mais moi, je ne peux rester indéfiniment face à cette source asséchée… J’ai besoin d’eau, de vie, d’amour, de plaisir, de joie… et je vais donc aller vers d’autres sources, le coeur si triste…

C’est vraiment dur de renoncer à aimer !

Enfin, je crois que je l’aimerais toujours mais d’une autre manière. Il m’a apporté beaucoup, je ne l’oublie pas… J’aurais tellement voulu le rendre heureux… C’est un échec douloureux. Mais on ne fait pas le bonheur des autres malgré eux. Et ma manière de l’aimer est peut être de respecter ce qu’il est et de m’effacer… de respecter sa peur.

Je tourne la page…

Décidé de ne plus me poser de questions sur cette histoire. L’oublier, tant qu’elle me fait souffrir, passer à autre chose… jusqu’au moment où je pourrais de nouveau en sourire comme d’une belle expérience.
Et d’espérer rencontrer un homme qui saura m’aimer, lui… Et que j’aimerai. J’ai besoin de cette dynamique là…

Retour de thérapie 5/ Je ne suis pas une mère parfaite !

Il faudra que je m’habitue…

Cette impression de tristesse, de vide et de manque total de sens fait indéniablement partie de ma vie. Je me sens incapable et assez nulle. Inapte… Plus d’énergie pour réagir…
cette impuissance douloureuse, je ne peux qu’apprendre à la gérer pour qu’elle ne soit pas trop envahissante et essayer de l’équilibrer en développant une autre partie de moi, plus joyeuse et pleine de vie, le Soi (jungien, pour ceux qui s’y connaissent).

Bon, c’est pas une nouvelle extra. J’espérais bien que mon investissement hebdomadaire chez la psy allait me permettre de lâcher cet espèce de boulet dans le vide et de commencer une autre vie, plus cool.

Cela semble un peu « planète des bisounours », dit comme cela, mais j’y croyais… Il semblerait que je doive atterrir sur une réalité moins rigolote… mais peut être plus constructive… Qui sait ?
Ce soir, les cheveux trempés et dégoulinants dans le cou après mon bain, au lieu de me répandre comme une estrasse (ndlr: expression marseillaise pour dire larve, merdouille, invertébré neurasthénique et flasque) sur mon blog, je devrai être de train de réviser pour mon examen de vendredi, ou, au moins, assumer ma charge de mère… Mais je n’y arrive pas.

Raz le bol, tête vide, pas envie. Du fond de ma baignoire dans laquelle je m’étais sournoisement réfugiée après leur avoir servi leur repas, j’entendais mes enfants s’écharper et je n’avais pas le courage d’aller rétablir le calme… Peux plus.

Avant, ils étaient en garde alternée. C’était pas mal. Je n’avais pas cette charge, si lourde à porter seule, en permanence. Je pouvais souffler une semaine sur deux et m’octroyer une vie personnelle…

Mais j’ai du y renoncer et réclamer la garde pleine. Non pas, comme leur père m’en a accusé, pour le faire chier, le séparer de ses enfants (trémolos hypocrites de sa part) ou récupérer une pension (au demeurant dérisoire) mais parce qu’il ne s’en occupait pas bien, voire très mal, mis à part le minimum vital alimentaire. Ils étaient laissés à eux mêmes et commençaient à avoir de sérieux problèmes…

Ce fut un sacrifice, car désormais, je n’ai plus de plages de décompression et je dois tout assumer de front, ce qui, seule, est parfois au dessus de mes forces…

Pas le droit de craquer… Il faut être parfaite… et éventuellement, renoncer à tout ce qui n’est pas mon rôle maternel… (mes études, ma vie perso, mes loisirs, mes rêves…) Au risque d’être une mauvaise femme, une mère dégénérée, un monstre…
Quant à ma place de femme, cela fait un bail que je suis sommée de ne pas y penser… Mes précédents articles n’ont été qu’une manière de faire illusion avec des textes écrits il y a 3 ans dans d’autres circonstances et que je suis bien en peine d’avoir mis en pratique récemment… Et puis, pour être honnête, je fais comme la plupart mes soeurs, je ne fais pas la difficile et me contente de ce que le monsieur veut bien me donner, quand il y a un monsieur, ce qui n’arrive pas souvent… Je n’oserais jamais lui dire tout cela…

Enfin, peut être si, désormais. Je change quand même peu à peu et je me mets à voir mes engagements amoureux d’un oeil plus serein et moins peureux (Arghhhh j’ai peur qu’il me jette, je suis une nulité et il ne va pas vouloir de moi, ma vie dépend de ce homme, je ne peux vivre sans lui, ma vie sans sa présence n’a ps de sens, je veux mourriiiirrr…. et je vous en passe et des plus idiotes… Bon, vous y êtes, pas besoin d’un dessin je suppose. On est plein comme cela, hélas…) Et quitte à ne pas avoir la quantité, je crois que je vais me rabattre sur la qualité… The must sinon rien…

Donc, c’est rien en ce momentLangue….  Sourires…

Alors heureuse ??? (petit cours de rattrapage d’éducation sexuelle)

Beaucoup d’hommes sont parfois un peu déconcertés par le plaisir féminin. Même s’ils ne l’avoueront jamais, ils ont du mal à comprendre comment et pourquoi la femme à qui ils font l’amour a un orgasme ou n’en a pas. Tout cela est tellement différent de leur propre expérience ! Et comment savoir si ce qu’elle exprime est vrai ?

Un peu d’anatomie.

Le plaisir d’un homme est relativement délimité aux parties génitales. Qui plus est, il est visible, manifeste et le monsieur peut difficilement tromper sa partenaire.
Mais le plaisir d’une femme ça se passe où ? Un peu partout. Bien sûr, comme chez la gent masculine, il y a des zones érogènes évidentes comme le sexe ou les mamelons, mais ce ne sont que les parties émergées de l’iceberg. Les zones érogènes de la femme sont bien plus étendues, plus diffuses et en même temps plus intellectuelles.
La dimension affective de l’acte sexuel est beaucoup plus importante chez les femmes que chez leurs compagnons. Une femme qui voit de l’amour dans les yeux de son homme va commencer à éprouver une réelle excitation sexuelle avant même qu’il ne l’ait touché ou même qu’il n’ait évoqué son propre désir. Cette dimension n’est pas absente chez l’homme mais elle n’est pas indispensable. La simple vision d’une belle paire de seins ou de fesses peut lui suffire amplement à avoir envie de faire l’amour.
Ensuite, il est important de prendre le temps de caresser sa partenaire sur tout son corps. Vraiment. Pas deux minutes avant d’en venir directement au fait : son entrejambe. La peau féminine, outre qu’elle recèle des trésors de douceur, fort agréables à toucher, est très sensible à l’excitation. Prenez le temps, messieurs, d’explorer doucement le corps de votre partenaire en évitant le sexe et même les seins dans un premier temps. Elle n’en sera que plus disposée à vous accueillir ensuite. Et il va y avoir un moment où elle réclamera d’elle-même que vos mains viennent se glisser entre les lèvres de son sexe.

Quelques mots à propos du clitoris

Les messieurs bien intentionnés, qui ont essayé de se renseigner un peu, ont appris que la plupart des femmes jouissait essentiellement grâce à ce petit « bouton » situé sur la face antérieure de la vulve. En clair, on le trouve tout de suite en entrant, après la toison pubienne.
Ils y vont donc directement, sans l’ombre d’une hésitation, estimant avoir par là la porte d’entrée sur la jouissance de leur partenaire. Et que je te le tripote, le pince, le tiraille, le suce et l’aspire dans tous les sens. Avec des résultats relativement contrastés….
C’est un organe extrêmement délicat, un peu comme le gland, en pire ! Alors que ce dernier, très sensible lui-même, est doté de 3000 à 4000 capteurs sensitifs, le clitoris en porte 8000 à 10000 ! Le clitoris est donc capable, à lui seul de faire atteindre à la femme la béatitude orgasmique. Encore faut il qu’il soit correctement excité. Entre un clitoris « au repos » et un clitoris attisé, la sensibilité passe de un à dix.
Donc, comment faire ? Après avoir mouillé votre doigt dans le vestibule vaginal (ou avec votre salive, mais c’est moins bien, à moins que vous n’y alliez avec la langue) introduisez-le doucement entre les grandes lèvres gonflées de désir (si elles ne sont pas gonflées de désir, ce n’est pas la peine, il faut tout reprendre depuis le début, vous avez manifestement loupé un chapitre). Ensuite, vous êtes libre de caresser selon votre inspiration et les indications de votre partenaire. Avec deux impératifs toutefois : de la régularité et de la patience. Des pressions et des va et vient légers qui s’intensifient progressivement, mais en évitant toute brutalité. Ce n’est pas un levier de vitesse de voiture !

Et le vagin ?

Bon, tout cela est bien joli, mais faire l’amour est aussi partager le plaisir de la pénétration. Et celle-ci procure également un orgasme à la femme. Il y a le fameux point G, à l’avant du vagin, dont le frottement va lui procurer un plaisir intense. Il y a le va et vient et le gonflement du pénis qu’elle sent à l’intérieur d’elle. Il y a le plaisir clitoridien associé à celui du vagin… En effet, ce clito, il cache son jeu et se prolonge sous les grandes lèvres par deux corps caverneux qui en gonflant (comme la verge) vont améliorer les pressions de cette dernières et potentialiser la jouissance… Ben oui… On l’a notre phallus, on en a même deux… seulement on n s’en vante pas sottement, nous… Bref…
Et puis, il y a la communication entre les deux partenaires, les regards, les soupirs, les baisers… Tout cela va faire un tout qui va donner à l’acte sa couleur particulière et sa valeur. Tout cela va faire que la femme va éprouver un plaisir profond et particulier, toujours différent car comme un cocktail, les dosages changent à chaque fois.
Ici encore, la régularité et l’attention à l’autre, comme le lâcher prise sur son propre plaisir (et donc la confiance en l’autre) vont permettre à la femme d’atteindre l’orgasme qui va la transporter toute entière pendant de longues secondes voire minutes dans un merveilleux paradis. Cela va commencer par des ondes dans le ventre jusqu’à la remplir toute entière, de la tête aux pieds. Elle se cambre, perds la notion du temps, râle et se sent intensément vivante. Et vous en est immensément reconnaissante…

Petite salade de printemps

Bien que le fond de l’air reste frais, le soleil se décide à faire son apparition sur notre bonne ville de Nantes.

J’ai ressorti le hamac sous les cerisiers en fleurs et je m’octroie de temps en temps des siestes de béatitude. Je ne fais rien, je ne pense même pas, je me contente de réaliser que je suis en vie et que ce n’est pas si mal.

On peut appeler cela « méditation », cela fait plus chic et c’est tout à fait dans l’air du temps…

J’ai lu quelque part que cela évite le gros vilain stress et les somatisations qui vont avec. En plus, vous avez toutes les chances d’être ensuite beaucoup plus performant… (enfin, si c’est une chance…)

Je ne suis pas vraiment sûre de devenir performante en bullant ainsi, en tout cas, ce n’est pas l’impression que cela me donne, lorsque je vois les montagnes de choses urgentes à faire qui s’accumulent sur mon bureau pendant que je « médite ». D’autant plus qu’après, je n’ai pas le temps de m’y mettre car je dois vaquer à mes obligations familiales…

Mais bon, tant pis pour la performance, je renonce à la culpabilité. Na !

Au supermarché de mon quartier de ma ville de province (moi, c’est U…) pas hyper glamour il faut bien l’avouer, mais qui compense son manque de branchitude par l’honnêteté simple des produits proposés, j’ai craqué pour des fraises (celles avec du goût, et, hélas, des tas de pesticides… il faut accepter de vivre avec son temps…), des petits pois frais et des mignonnes salades. Le tout préparé ce soir avec des quartiers de pamplemousse, une vinaigrette balsamique et du pain craquant, c’était vraiment sympa…

Voilà, voilà, les petits oiseaux s’activent dans les branches de mon jardin pour y construire leurs nids… et moi, je commence à me dire que je devrais peut être songer à « observer deux papillons » comme dirait Desproges. Flute, c’est le printemps ! Non ?

Mais, en fait, je ne sais pas si c’est par flemme ou quoi, mais la personne que j’ai envie de séduire aujourd’hui, c’est… tout bêtement moa…Clin doeil

Y a du boulot !!!

Oui, mais avec de la persévérance, et de la discipline, je crois que je vais pouvoir y arriver… un jour… peut être….

Autoportrait en parfaite idiote

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C’est assez perturbant, il faut bien l’avouer, de réaliser, au fur et à mesure que le voile de nos vieilles habitudes protectrices se déchirent, à quel point on a pu se comporter en parfaite idiote…

Je crois qu’en la matière, je peux prétendre à un prix haut la main… L’oscar de la crétine de bonne foi… Moi qui ne gagne jamais à une loterie ou un jeux de hasard, j’ai cette fois, je crois gagné le pompon ! Mais il faut dire que cela n’a rien à voir avec un quelconque hasard…

 J’ai tout fait toute seule de mes petites mains habiles, j’ai tout organisé de A à Z, je pourrais en tirer un livre « Comment irrémédiablement rater ses relation amoureuses et passer pour une pauv’ fille… »

Le pire, c’est que je me croyais une victime, de la fatalité, d’une malédiction familiale, des mecs (tous les salauds sauf celui en cours… provisoirement), de la société, des blessures psychologiques des hommes, de mon ex, et j’en passe… Mon imagination pour trouver une explication à mon malheur était extrèmement fertile.  La seule personne que je n’ai pas supectée, c’est moi… Je n’en étais pas responsable…

Enfin, si, bien sûr, je me croyais tellement intrinsèquement nulle qu’il était logique que personne ne veuille de moi… Mais ce n’était pas vraiment de ma faute. J’étais un horrible caca boudin, certes, mais je n’avais rien fait pour cela. C’était le Pas de chance. Ma destinée et ma croix… Et j’aurais bien aimé que quelqu’un, n’importe qui, me dise: « Mais non, t’es pas si horrible, allez… même que je veux bien de toi …. » Histoire de me rassurer…

Et c’est ainsi que j’avais le chic pour m’attacher à tous les mecs qui passaient, surtout et de préférence s’ils étaient un peu destroy émotionnellement. Je retrouvais chez eux la vieille rengaine du « je ne suis pas assez bien »… que j’avais en moi. Du connu, donc. Et, donc, j’allais leur apporter ce que j’imaginais qu’ils avaient besoin (à l’aune de mes propres besoins). C’est un peu compliqué mais j’espère que vous suivez… Je leur offrais donc ce que j’espérais recevoir, c’est à dire de l’attention, de la tendresse et de l’amour rassurant. Sauf qu’ils n’en avaient rien à faire.

Je me faisais avoir dans un jeu de miroirs déformant d’un palais des glaces pervers…

Or, je vois maintenant qu’ainsi, je faisais tout pour me faire marcher dessus.

En fait, mon principe était le suivant: Il m’aime mais ne sait (variante: ne peut) pas l’exprimer. Je vais donc être patiente et aimante (et tout accepter: le sexe pas terrible, les coups de téléphone « oubliés » qui me laissent des heures scotchée à mon portable qui s’obstine à ne pas sonner ou alors c’est ma mère qui appelle (merde !), les semaines de silence (Il travaille….), les mensonges…) pour qu’il se rendre compte à quel point je suis quelqu’un de bien et à quel point il va être comblé avec moi… Et surtout ne rien demander en échange, ni engagement, ni implication. Je fais tout le boulot dans la relation, puisque, le pôôôvre garçon est une personnalité blessée (par maman, son ex, les deux, la société, les femmes, les blessures psychologiques de son enfance…. au choix) qui ne peut exprimer ses émotions et son désir.

Ouais… bon….

En réalité, je crois qu’ils étaient bien aise de trouver une bonne poire pour s’occuper d’eux quelques temps… une nana plutôt bonne au lit, qui les chouchoute, les masse, leur fait des cadeaux, leur envoie des SMS valorisants… en attendant, soit de trouver mieux (une vraie femme qu’on respecte), soit de passer à autre chose (comme de se donner à fond dans le boulot ou une cause). Mais tant qu’ils avaient un créneau, ma foi, on me garde au chaud… c’est cela, j’étais (je suis?) une poire pour la soif, un cul au cas où…

La réalité, c’est que je ne comptais tout simplement pas. S’ils ne manifestaient pas leur amour, c’est qu’il n’y avait pas d’amour. Pas la peine de me faire des films à n’en plus finir pour leur trouver des excuses. Ces mecs là ne savent tout simplement pas aimer. Point.

C’est comme cela, ce n’est pas de leur faute, mais, bon, il n’y a rien à en tirer. En tout cas pour moi. J’en ai assez de jouer les infirmières psy, disponible et nue sous sa blouse…

Et la meilleure, c’est que sans eux, je ne vais pas mourir ! Ben non ! Contrairement à ce dont j’étais profondément persuadée, je n’ai pas besoin d’eux pour exister, pour être moi et être femme… Ils n’ont pas cette puissance là.

Par contre, moi, je redécouvre la mienne, ma force de vie et d’indépendance.

Et j’arrive (pas toujours, mais cela arrive de temps en temps) à poser sur moi le regard sympa dont j’ai besoin et de me rassurer. Bon, c’est vrai, mes vieilles défenses ne se laissent pas abattre si facuilement et je vis encore de grandes angoisses d’anéantissement (si personne ne m’aime, je ne suis pas !!!! mamannnnnnnn! au secours, je sombre……) et ce n’est pas drôle du tout quand on est dedans…

Les veilles habitudes ont la vie tenace !

Par contre, de dehors, c’est parfaitement ridicule….

Donc, voilà… voilà… vais-je continuer à me comporter comme cette pauvre crétine que j’étais? Pas trop envie…

 

Thérapie 4 le retour…

Je suis un peu en vrac à cause de toutes ces remises en questions lors de ma thérapie… J’ai besoin de me recentrer sur moi, de me reconstruire, avant de choisir de partager quelque chose avec quelqu’un. je ne sais plus ou j’en suis… au fond…

Il y a en moi deux Agnès qui se font la guerre: l’ancienne qui est une grande dépendante affective (héritière de son passé et de ses vieilles croyances ), qui s’accroche au premier mec qui la regarde comme à une planche de salut, et qui a l’impression mourir si personne ne l’aime (tout en considérant que personne ne peut l’aimer, donc désespoir annoncé et victimisation forcenée), bref une parfaite idiote, et la nouvelle, qui commence à voir clair dans le jeu de la première. Celle-ci a envie d’une relation libre avec un homme qui est ce qu’il est (intelligent, plein d’humour et plein de défauts) sans que cela l’empêche de mener sa vie et de s’épanouir, dans son travail, avec ses enfants .

Agnès 1 me fait vraiment chier en me jettant périodiquement dans la détresse, la panique, et en m’obligeant à faire des trucs que je ne veux pas comme téléphoner au copain de service au lieu de lui ficher la paix et lui donner encore plus envie de me faire le mort (« désolé, j’ai un sanglier sur le feu, là mais je te rappelle… jamais »), ou d’imaginer ma vie en fonction d’un quidam qui m’a souri dans le tram  (c’est dingue pas le délire qui me prend parfois)…

Le problème, c’est qu’elle est encore puissante, cette Agnès 1, la garce!  Elle bénéficie de l’habitude, de la peur de l’inconnu et des conditionnements auxquels j’ai été soumis pendant si longtemps…

Agnès 2 essaie d’exister mais elle a du mal…

Bref, c’est Berouth là, dedans moi !!!! A coté de ce qui s’y passe, le conflit  Laurent Gbagbo – Alassane Ouattara, c’est de la gnognotte… Je vais donc essayer de me mettre entre parenthèse, le temps de la guerre civile entre les deux Agnès…

Mais tout le monde sait que les casques bleus, sont pas trop efficaces…

Dimanche (et retour de thérapie en retard…)

Oui, bon, d’accord, je n’ai pas écrit lundi soir…

Mais c’est que beaucoup de choses bougent en moi et que j’ai droit à un peu d’intimité avec mon psy, non ?

Et puis, c’était trop embrouillé.  Lorsqu’on entreprend de remettre tout à plat pour essayer de comprendre ce qui se passe à l’intérieur de soi, on arrive à des moments où, justement, tout nos repères habituels s’effondrent. Tout se complique et chaque réponse trouvée fait naître des tas d’autres questions (comme les têtes de l’hydre repoussant plus nombreuses à mesure qu’on les coupe). Bref, on se retrouve, l’air abrutie, face à un écheveau tellement plein de noeuds qu’on désespère le démêler un jour. C’est dans cet état d’esprit que je suis rentrée du psy lundi soir… J’ai renoncé à comprendre. Juste baissé les bras et laisser advenir les choses. Sans savoir ce que ces fameuses choses sont…

J’ai renoncé à faire ma maligne et à la jouer perso dans cette histoire…

Si je m’en sors, ce ne sera pas totalement de ma faute !

Bon.

Je profite avec délice et un peu de mélancolie d’un dimanche de tranquillité et de solitude. Je lis, je dors, je pleure, je chante, j’aime, et je me comporte n’importe comment…

J’ai quand même tondu ce que j’appelle pompeusement ma pelouse avant de finir mon livre de David Lodge dans mon hamac avec un thé à l’orange à portée de main dans une jolie tasse bleue.

Hier, colloque lacanien sur le corps… Les interventions les plus intéressantes à mon sens, étaient celles des philosophes… plus concrets. Les psychanalystes étaient plus portés sur la poésie et l’art…

Mais une chose m’a agacée.

Non, il est faux de croire, avec Freud, que les femmes n’ont pas de pénis (c’est à dire d’organe de jouissance).

Non, l’équivalent du pénis n’est pas l’utérus ! Le pauvre vieux Freud, victime de la phallocratie de son époque (enfin, victime… c’est plutôt sa femme et ses filles qui l’ont été…) n’avait manifestement jamais été voir d’un peu prés comment s’était fichu une femme, du côté du sexe…

Parce que sinon, il se serait rendu compte que :

L’utérus nous sert à faire des enfants et pas à avoir du plaisir (un peu comme les testicules sans la peau ou la prostate chez un homme). Or dans le discours psy, l’utérus est le pendant au pénis… ben non, nous ne sommes pas que des ventres à faire des bébés (ce qui, entre parenthèse n’est pas hyper-jouissif du point de vue corporel… nausées, mal partout, hémorroïdes et j’en passe), nous sommes aussi (et surtout) des êtres de plaisir (le nôtre) avec un sexe (le nôtre). (si, si !)
Le clitoris, notre « pénis » à nous, ne se résume pas à son bouton terminal. Renseignez vous, les mecs!  Il embrasse le sexe féminin, à l’intérieur, d’un corps calleux qui « bande » lors de la montée du plaisir, provoquant un frottement délicieux lors de la pénétration. Ce qui permet, avec l’excitation simultanée du bouton externe (équivalent de votre gland) une jouissance puissante.(là, j’en vois qui apprennent des choses…)
Nous sommes capables de jouir bien plus intensément qu’un homme, et plus longtemps (les pauvres, ils doivent se contenter d’un pfuit de quelques secondes avant d’être HS, nous, cela, peut durer plein de longues minutes, avec des répliques, mmmm….). Ce qui ne manque pas de perturber et de terrifier certains hommes (la plupart, en fait) qui ont, du coup, constamment interdit le plaisir aux femmes… (excisions, chasteté obligatoire, interdit culturel (si tu as du plaisir, c’est que tu es une pute), maternités non stop…). Ben oui, nous en sommes capables mais beaucoup de femmes se l’interdisent encore, ou l’ignorent car il faut pour le découvrir, avoir la chance de faire l’amour avec un homme capable d’être à l’écoute de sa partenaire et de l’aimer assez pour accueillir son plaisir avant le sien, ce qui n’est pas si courant…

Donc l’idée selon laquelle les femmes seraient incomplètes (castrées de nature) car elles n’ont pas de pénis est une idiotie. Elles ont leur organe de jouissance, tout comme les hommes, leur propre phallus, et n’ont pas besoin de l’envier à leur papa ou leur partenaire. La puissance attaché au phallus est aussi une réalité chez les femmes. Puissance de femme (et pas seulement de mères), de jouissance et de liberté.

Mais, chez l’homme comme chez la femme, la jouissance, qui donne l’énergie et la puissance de vie, ne s’obtient pas par masturbation (fut elle à deux), mais par une rencontre avec l’autre, l’Alter, qui va potentialiser les capacités du pénis et du clitoris ensemble. Cela, les femmes sont certainement plus conscientes que les hommes, elles qui réclament plus souvent des sentiments amoureux pour faire l’amour… donc une vraie rencontre.

Bref, la psychanalyse a découvert pas mal de choses intéressantes, mais il y a encore du boulot concernant les femmes…

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