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Archives pour décembre 2010

Hervé et Stéphane, doublement otages en Afghanistan

Cela va désormais faire presque un an, à quelques jours prés, que ces deux journalistes ont été engloutis dans l’étrange situation géopolitique qui règne en Afghanistan. Otages, doublement otages, dans une guerre où la France n’a pas grand chose à dire, encore moins à exiger. Otages des clans afghans, mais aussi otages d’une sale guerre dans laquelle l’information libre et honnête n’est pas bienvenue.

Personne, à part les français, ne se soucie d’eux. Ni les américains, ni la plupart des chefs de guerre afghans, ni les islamistes, ni les pakistanais. Et les français n’ont, là bas, aucun pouvoir dans un OTAN sous main-mise américaine. Leurs troupes ne sont que des exécutants de la politique internationale des Etats-Unis.

Et les Etats-Unis, embarqués encore une fois dans une sale guerre, n’ont certainement pas envie de libérer des journalistes qui pourraient en savoir un peu trop sur la réalité du terrain. Terrain où le moins que l’on puisse dire, ils ne se couvrent pas de gloire! Comme au Vietnam ou en Irak…

Les américains ne doivent pas avoir de bons traducteurs de chinois, car ils négligent d’appliquer les sages conseils que l’on trouve dans le remarquable ouvrage de Sun Tsé, l’Art de la guerre. Ils ont une stratégie de cow-boys là où il faudrait la sagesse raffinée d’un grand guerrier. En particulier, un des principe de Sun Tsé est de comprendre l’ennemi autant que l’on se comprend soi-même. Ce qui suppose se comprendre et se connaitre vraiment.
Or, un peu aveuglé par leur complexe de supériorité, les stratèges américains ne semblent pas bien se connaître eux-mêmes, en ignorant délibérément leur fragilités et leurs faiblesses pour se rengorger de leur puissance… Ils se considèrent comme les plus forts, les mieux armés et les plus puissants. Ce qui est assez vrai.

Mais la puissance sans la ruse et l’intelligence ne vaut rien à la guerre. Ils veulent s’imposer par la force, qui leur semble la voie la plus facile et la plus directe. Ils se heurtent à un adversaire qui néglige l’affrontement direct au bénéfice de la multiplicité, de l’ubiquité et de l’imprévisibilité. Ils se heurtent à une culture tellement différente de la leur, qu’ils se trompent chaque fois qu’ils imaginent les réactions de l’adversaire, récoltant de la haine à la place de l’admiration ou de la soumission.

Ils ne connaissent pas plus leur adversaire qu’eux-mêmes. Encore moins qu’eux même. Un adversaire multiforme, ancré dans une très vieille culture, dans un pays à l’histoire compliquée où des influences nombreuses (récentes ou anciennes) dessinent les réseaux de pouvoir et d’autorité. Il y a les afghans, divisés en tribus, en guerre les unes contre les autres, mais aussi les pakistanais, les russes, les intégristes musulmans aux factions parfois incontrôlables même entre eux…

Il y a les alliances, les retournements d’alliances, les trahisons, les fausses promesses, les vraies promesses, l’appât des richesses, du pouvoir, les jeux personnels, les conflits d’intérêts, les idéaux collectifs, les traditions séculaires, les vengeances, les douleurs qui font faire n’importe quoi… Toutes choses qui font de l’Orient un imbroglio dans lequel un occidental a bien du mal à se retrouver.

L’Afghanistan est un objectif stratégique essentiel pour les Etats Unis. Ce pays leur est indispensable dans leur politique de contrôler les ressources pétrolières mondiales et leur volonté de devenir les gendarmes du monde grâce àl’Otan.

Sa situation géographique en fait une base idéale pour qu’ils puissent contrôler toute cette région du monde riche en pétrole, entre l’Irak et le Caucase. De plus, c’est une base avancée vers la Chine dont la montée en puissance inquiète les américains. Ils ne sont pas prêts à la quitter à moins de ne pouvoir y installer un gouvernement à leur botte. Sauf qu’ils se heurtent à des gens qui n’ont aucune envie de plier le genoux devant la puissance américaine. D’autant moins que cette fameuse puissance montre de sérieux signes d’essoufflement…

Dans ces conditions, quelles sont les chances de libérer deux journalistes français, pas vraiment adeptes de la propagande officielle de l’OTAN ? Pourquoi prendre des risques dans une situation compliquée et dangereuse, incontrôlable, pour libérer des gens qui s’y sont fourrés eux-mêmes et qui risquent fort de ramener un témoignage gênant pour tout le monde ? Les américains n’ont pas oublié le rôle des journalistes et de la presse dans la condamnation unanime concernant leur conduite de la guerre au Vietnam…

J’ai vraiment peur pour eux.

En fait, j’espère plus en l’humanité (et l’esprit pratique) des afghans qui les gardent prisonniers pour qu’ils soient finalement libérés, que sur les démarches entreprises par le gouvernement. Après tout, s’ils les ont gardés vivants jusqu’ici, ce n’est certainement pas pour ne rien en tirer du tout au final… Hélas, les officiels français n’ont pas grand chose à offrir en échange de leur liberté. A part peut être de l’argent, une belle rançon. Tout le décisionnel d’importance et les initiatives militaires et géopolitiques sont entre les mains américaines…

Je pense souvent à eux, comme aux autres personnes, quelles que soient leur nationalités, retenues loin de chez elles, pour des causes diverses et variées. Le danger que courent régulièrement les journalistes pour faire leur travail en conscience fait d’eux, des hommes courageux, dignes de respect. Dire la vérité est devenu périlleux dans notre monde à la Big Brother…

Je fais le voeu, en cette fin d’année, qu’Hervé et Stéphane puissent revenir très vite parmi nous.

Je fais le voeu (pieux) que la paix va pouvoir finir par s’installer dans cette région du monde. Que l’on y remplace la compétition stérile en une collaboration intelligente. Tout le monde y gagnerait… Et surtout la population civile, les femmes et les enfants…

Site pour soutenir ces deux journalistes et signer la pétition de soutien: www.liberezles.net

ou

http://www.soutienherveetstephane.org

 

Pour info, extrait d’un article de Marianne:
« Or, les fichiers confidentiels de l’armée américaine dévoilés par le site Internet Wikileaks.org prouvent que c’est le général Desportes qui dit la vérité, et le ministre de la Défense qui prend ses rêves pour la réalité – à moins qu’il ne distille sciemment de fausses informations. Peu importe, d’ailleurs. Le plus grave c’est le tableau dressé par ces 92 000 rapports d’incidents, résumés par les trois journaux qui ont bénéficié de l’exclusivité : The Guardian, The New York Times et Der Spiegel.

    

Que disent donc les 200 000 pages rendues publiques ? Que la guerre d’Afghanistan est d’ores et déjà perdue ; que les victimes civiles se comptent par milliers ; que les atrocités se multiplient tant du côté des talibans que des forces de l’Otan ; que les services secrets pakistanais, formés par les Américains, ont plusieurs fers au feu ; que les talibans utilisent contre les Etats-Unis une partie des armes que ces derniers avaient fourni aux moudjahidines, naguère, pour combattre les soviétiques ; et enfin que l’entourage du président Hamid Karzaï est mouillé jusqu’au cou dans des trafics inavouables et des compromissions insoupçonnées. D’où cette conclusion du Guardian : « Après neuf ans de guerre, c’est le chaos qui menace de triompher en Afghanistan ».

Jack Dion – Marianne | Mardi 27 Juillet 2010

Pour Lou

Une pensée, comme un flocon de neige, vient se poser sur le bout de son nez…

La pensée s’envole, une autre dégringole…

Cela fait comme une musique…

La musique, douce et caressante, enveloppe Lou dans un tendre châle.

L’enfant sourit, joue …

C’est la vie en elle qui danse en elle, tout à l’intérieur d’elle.

Pensées sans mots, musique de vie qui crée des pensées légères comme des plumes…

Les mains de Lou dessinent des fleurs, des faons, des paysages et des baisers,

Son cœur s’élance, virevolte, joyeux…

Il danse…

Et s’arrête, là, pour pleurer avec un autre cœur.

Alors Lou devient sérieuse. Regarde, absorbe la tristesse avec ses yeux…

Parce que la tristesse, c’est tellement lourd qu’il faut bien être deux pour la supporter.

Et puis, l’enfant chante, murmure une musique très douce, consolante, aimante…

Et… la tristesse s’enfuit.

Lou a gagné. Elle rit. Elle a réussi à nous faire de nouveau sourire.

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Le Concert

La musique est un monde.

Entrer dans ce monde, c’est un peu me rencontrer. Face à face, je me vois avec la tendresse d’une mère et la fierté d’un père. Moi, telle que je suis avec compassion, avec tout ce qui me rend unique, mes défauts, mes fragilités, mes erreurs et puis, aussi, tout le reste, ces choses qui me font belle et me donnent envie de sourire. Pour une fois je ne me sens pas jugée, condamnée, enfermée dans un rôle… La musique est un merveilleux chemin de liberté.

La musique me caresse l’âme et me glisse à l’oreille, « Confiance ma belle, la vie est une musique. Ne cherche pas à la diriger, mais laisse la se déployer librement et t’emporter vers ce que tu es. Accepte les accords et les dissonances, les harmonies tristes et les mélodies joyeuses. Laisse toi surprendre… écoute, écoute et accorde toi à ce qui est…  »

La musique me rend tellement vivante! C’est comme si je sortais de mes angoisses pour me regarder d’en haut, autrement, sereinement. Comme si elle pénétrait en moi pour réveiller mes forces, pour secouer mon coeur, pour faire de moi ma meilleure amie.

Ce soir, j’ai regardé le Concert, le film de Mihaileanu.

Dans la maison silencieuse, désertée par les enfants que j’ai du ramener à leur père, j’étais seule dans mon salon, au milieu de l’émouvant désordre qu’ils ont laissé en découvrant leurs cadeaux de Noël. Seule face à la musique et une histoire dans laquelle des personnages se battaient pour être honnêtes avec ce qu’ils avaient en eux. Des personnages blessés qui refusaient de se trahir encore et de baisser les bras.

Mais je ne me sentais pas seule. Il y avait autour de moi tellement de voix amies qui me parlaient de ces choses essentielles et pourtant impalpables… Elles m’entouraient, m’encourageaient. Des voix qui venaient de moi, de la musique et… de je ne sais où. Sans doute de ceux qui m’aiment, parfois de loin, parfois sans pouvoir me le dire, mais dont je sens l’affection.

Je suis peut être stupide et irrationnelle… Les beaux esprits rationnels vont sans doute me trouver ridicule et émotive.

Peut être. Mais il est des réalités que la seule raison raisonnante ne peut rendre compte. C’est ainsi. J’ai fait le choix de ne pas me limiter à celle-ci mais de garder l’esprit et le coeur ouvert à ce que je ne comprends pas mais que je ressens.

La musique est un monde dans lequel je me sens enfin autorisée à être pleinement moi… et je l’en remercie.

Neige…

J’adore la neige, mais il faut dire que je n’étais pas coincée dans les embouteillages.
J’ai l’impression que certaines personnes deviennent tétanisées de peur devant un malheureux flocon qui dégringole doucement du ciel, même s’il fond, à peine a t’il touché le sol… Elles ont tendance à s’arrêter, de préférence en plein milieu du carrefour, et à ne plus vouloir avancer. Ce qui pose un léger problème de fluidité routière…

Aimer, dit-elle….

Je commencerais par une citation:

« Vous voulez qu’on vous aime ? Il existe une recette magique: commencez par aimer. Ne demandez pas, donnez, il vous sera suffisamment rendu. Si l’on ne vous offre rien, il vous restera le plaisir du don. Quelle qu’en soit la manière, il est exquis d’aimer.

Aimer les gens, c’est les prendre tels qu’ils sont, non selon notre attente ou notre philosophie. Celui qui arrive en retard a des ennuis avec son temps, pas avec le vôtre. Celui qui n’écrit pas n’aime pas écrire. Il n’a rien contre vous.

Qui prétend aimer sans trouble s’illusionne sur l’amour. Telles ces femmes, qui dans l’attente de l’^tre d’exception, demeurent vierges et solitaires…. »

Albert Memmi, Bonheurs, ed Arléa

Il y a dans ce petit livre un florilège de jolies pensées qui illuminent une lecture. Celle-ci sur l’art d’aimer me semble plus juste que toutes les pages d’Ovide. Oui, aimer, c’est savoir donner gratuitement. Et savoir recevoir ce que l’autre donne. Tout en lui laissant la liberté d’être lui même et de ne pas avoir envie de donner.

Ah c’est dur !!!! L’enfant qui est en nous exige la réciprocité. « Si je l’aime, il doit m’aimer ! » C’est obligatoire, sinon, ce n’est pas juste ! Et on tape du talon, dans une grosse colère contre cet ingrat qui a le culot de ne pas nous donner ce qu’on lui réclame. On a payé ! on veut notre dû !

Et on ne comprend pas qu’il s’y refuse… On est tellement pareil! on se reconnaît tellement dans l’autre, il y a tant de correspondances dans cet amour fusion! on pense pareil, on aime les mêmes choses…. donc, si je l’aime, il est impensable qu’il ne m’aime point.

Ben oui, mais là, on est devant un miroir, pas devant un autre.

Un autre, il est différent. Il ne correspond pas à cet idéal du moi que l’on projette sur l’objet de notre amour. On a besoin de lui mais on ignore ses besoins à lui. Ou plutôt on suppose qu’il a besoin de nous… C’est évident … Sinon, c’est qu’on a failli, qu’on n’est pas assez bien…

Et on essaie de savoir ce qu’il a envie que l’on soit pour le devenir. Et on se travestit avant de sa casser la gueule.

On oublie que si l’autre nous aime, c’est simplement parce que l’on est soi et que ce soi résonne e lui comme un mystère qui éveille son désir. Nos défauts, il les a vus. Mais il les aime car ils font partie de nous. Il ne fait pas un tri. « Bon alors, je garde les jambes, la bouche, les cheveux et le sexe, mais je laisse les oreilles, les seins et le ventre…. Quand aux bras, j’hésite… »

Bien sûr il y a des gens qui ne se peuvent aimer. des gens narcissiques qui se contemplent das le reflet de l’eau de la source et ne s’intéressent qu’aux autres eux-mêmes; cela fait des amoureux romantiques et délicieux jusqu’à ce qu’ils réalisent que l’autre est autre et donc différent d’eux mêmes; Là ils se détournent d’un air dégouté, se disent trahis par ceux qu’ils ont trahis, et larguent leur dulciné ou leur prince charmant comme une vieille défroque. Beurk !!!!!

Il y a des gens, également qui prennent possession de l’autre pour ne pas être seul. Car, infantiles, ils ne savent pas être adultes et autonomes. Ils ont besoin qu’un autre, représentation de leurs parents (souvent défaillants dans leur enfance), prennent soin d’eux. Leur amour jaloux enferme l’autre dans une parodie d’amour. Ils donnent tant, souffrent mille mort par amour, sont pathétiques, suicidaires, tentateurs, que l’autre est culpabilisé et n’ose vivre sa vie. L’autre est un roi prisonnier, adulé, idéalisé, et au service de ces amant(e)s. Ils deviennent des objets, non plus des sujets.

Quant aux femmes qui finissent seules, elles ne sont pas seules. Rejointes par des hommes solitaires en attente de leur femme idéale (souvent un clone de maman) et des frustrés se contentant d’une relation bancale, persuadés qu’il ne trouveront jamais mieux.

Erratum

Contrairement à ce que certain ont cru comprendre sur mon blog, je n’ai pas pléthore de mecs dans ma vie. hélas …. mais c’est comme cela. Sans faire de jeux de mots bas de plafond, il n’y a pas la queue devant ma porte pour me conquérir…. (ben si je l’ai fait !)
Je parle juste du plaisir d’avoir des compliments, d’être courtisée et de ne plus faire semblant de ne pas le  voir quand je plais, par fausse modestie hypocrite. Ce qui ne veut pas dire que je succombe au charme de ces messieurs!

Heureusement ! je n’ai pas la santé !!!!

Quant aux bras poilus et l’after shave, c’est un rêve… on peut rêver non ????


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