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Archives pour novembre 2010

Vous savez quoi ? La vie est trop courte pour se la vivre coincée!

Bon OK, depuis que je fais mes études en psychologie, je me vautre littéralement dans la névrose, le malheur des gens, le stress et la dépression… Celle des autres, la mienne (qui se pointe de temps en temps) , le « est-ce que je devrai faire ceci ou cela ? Suis-je une fille bien ?, quel est le sens de ma vie et en quel état j’ère? Est-ce que j’ai un problème avec mon père? ou ai-je refoulé mon désir inconscient de me faire le facteur ? » (Si vous voyiez le facteur vous comprendriez à que point, c’est un désir inconscient… la vache !!! Non, je ne veux pas non plus me faire un bovin…)
Bref, genre la vie est une grosse tartine de merde qu’on est obligé d’avaler tous les matins…ou comme le disait le curé de mon enfance lors de l’unique sermon toujours renouvelé de mes messes du dimanche…. « Nous nous traînons sur le chemin de la vie… » (avec un accent tonique sur le Trainons… pour donner le sens dramatique)
Ah mon pauvre monsieur, qu’il est difficile d’avaler son Oedipe, qu’il est triste de devoir renoncer au principe de plaisir pour satisfaire un gros surmoi pas drole du tout… Qu’il est compliqué de vivre sans y penser et sans considérer que le monde tourne autour de son nombril… (même s’il est très joli au demeurant)…

Je ne peux plus faire un lapsus ou oublier un truc, je ne peux plus rencontrer quelqu’un ou embrasser un quidam, je ne peux plus choisir un yaourt au supermarché sans me poser mille question du sens caché de mes actes (aux fruits ou nature ???) , du passage à l’acte, du non dit, de l’acte manqué et de mon inconscient et de l’inconscience de mon inconscient… Et le pire, c’est que j’analyse tout le monde, sans même le faire exprès… Oh lala ! Faut que cela cesse !!! A ce rythme là, je vais finir par perdre mon sens de l’humour et ça, c’est grave !!!!

Donc, ce soir, après une série pas fatigante pour les neurones genre Friends. En fait, Friends pour de  vrai et même pas en anglais, où j’ai gloussé avec les enfants de blagues connes et très drôles de cette incomparable oeuvre du 7 eme art (à moins que ce ne soit le 8eme ou le 9 eme, je ne sais pas.. et je m’en tape…)  je m’en vais me coucher en choisissant une BD du même acabit et en oubliant d’être sérieuse…

Vous savez quoi ? La vie est belle et il faut la croquer tant qu’on peut car quand on aura un dentier ce sera plus difficile. Quoique … Non, j croi qu’on peut s’amuser même avec un dentier et un déambulateur… (qui c’est qui fait l’andouille das les couloirs de la maison de retraite, c’est encore Mamie Agnès….) Non, le plus dur ce sera lorsqu’on aura des petits asticots dans la mâchoire. Ils feront la fête, eux, (sauf si on se fait incinérer) et nous, non.

J’ai envie de rire, de faire des bêtises, d’être inconséquente et gaie et bête, de prendre les choses à la légère… parce que la vie est belle, j’ai de la chance d’être en vie, avec des enfants en bonne santé, des hommes qui me tournent autour comme des abeilles autour d’un buisson de fleurs (j’ai pas dit des mouches à miel… je vois d’ici ce que vous auriez déduit pour une bête homonymie…) et qui me disent que je suis belle et qu’ils m’aiment (je ne les crois pas mais c’est super agréable à entendre, je ne m’en lasse pas, c’est simple…), des bras poilus et rassurants pour me serrer contre une poitrine qui sent l’after shave (mais pas toujours), des amis divers et variés, des super copines, un toit sur ma tête, des livres, du thé délicieux et un bol de chocolat chaud quand il neige dehors…

Donc, en attendant, je laisse venir les choses et j’essaie d’en profiter. Youpi …

Langue

Chocolat

C’est bizarre, ce soir, des larmes douces perlent à mes paupières…

La journée a été tranquille, calme, belle.

Il a neigé. Les flocons tombaient comme de petites plumes blanches, duveteuses et douces sur mon jardin. Une jolie couverture a fini par recouvrir les herbes folles du semblant de pelouse et les quelques feuilles qui restent à mes cerisiers. J’étais dans mon lit, au chaud, avec une tasse de thé et un livre qui me parlait de l’Italie. Mon chien dormait à mes pieds, sur la couverture, poussant de temps en temps sa tête contre ma main pour une caresse.

Je regardais la neige tomber sur mon jardin. Froide, pure, vraie, simple, elle me disait: « Repose toi, ralentis, tout ce qui t’agite n’est pas si grave… Enfonce toi dans les oreillers, ferme les yeux sur l’instant, goûte-le, ce moment, arrête de penser. Prends de grandes respirations, comme des soupirs de bien être. Contente toi d’être. Sens, ressens, sois toi-même !

Pause toi un peu pour reprendre des forces. Le printemps n’est pas encore là. Fais comme la nature, sage. Dors… prends soin de toi… Préserve toi…

Tu es aimée…

Peut être pas vraiment comme tu le voudrais… peut être pas de la manière dont tu l’espérais… mais l’amour t’environne comme une douce couverture chaleureuse et rassurante. Et tu aimes… si, si, même si tu t’en défends. »

C’est à ce moment là que j’ai senti mes yeux se remplir de larmes. Je ne savais pas pourquoi. Je ne sais toujours pas. C’est comme un trop plein qui se déverse. Un peu trop d’émotion qui déborde bêtement.

On m’aime ? Qui ? J’aime ? On m’aime vraiment ?

… Sans doute puisque je le sens, là, tout contre moi, cet amour venu de nulle part, et que mon âme y répond.

Mais c’est étrange … Je suis seule…
Et si je me trompais? Si tout cela, cet instant si doux, n’était que le résultat de mon esprit fatigué ? Un rêve, un leurre…
Je ne sais pas. Et, au fond, je crois que je ne veux pas savoir… Tant pis si je suis un peu folle…

J’ai regardé le film « Chocolat ». Avec, dans les mains, un bol rouge à pois blanc rempli de chocolat chaud. Demain, c’est lundi. La magie va s’estomper. La neige aura fondu… elle ne reste jamais bien longtemps ici, douceur atlantique oblige. La vie et ses devoirs va reprendre, le travail, les choses à faire, les coups de fils à donner, les responsabilités… ma vie… C’est bien.

Merci à la vie, à la neige, pour cette parenthèse magnifique…

J’ai des larmes douces qui perlent à mes paupières…

Société en crise, nouveaux clients pour les psys

La société et les gens ont changé depuis les travaux des grands précurseurs… Le Grand Freud et Lacan son disciple.

Notre société occidentale change. L’occident doit revoir ses repères et ses certitudes. Le vieux modèle patriarcal a du plomb dans l’aile.  La structure familiale ne ressemble plus à celle dont nous avions hérité (depuis, en gros le début de l’histoire) avec un pater familias tout puissant et sécurisant. L’homme, le père, structurait la société. Il avait les valeurs, le savoir et la force pour cela. Il donnait le cadre. Le fils reprenait, génération après génération l’héritage du père. C’était un peu rigide, mais, bon an mal an, cela marchait. Au détriment de la liberté et du plaisir mais pour le plus grand bénéfice de l’ordre qui garantit le profit.C’était le progrès. Efficace.

Tout change. Peu à peu mais irrémédiablement. La suprématie du modèle occidental s’effrite. Le toujours plusn’est plus incontesté. Il faut du temps, certes, mais depuis quelques générations, cela avance.

Guerre de 1914, traumatisme des totalitarismes, aberration des horreurs de 1945, vertige du pouvoir économique et du consumérisme, mai 68, crise du sens, de la famille, du lien… de chocs en remises en question, les vieilles recettes ne marchent plus.

Désormais, il y a dans notre société de moins en moins de névrosés car il y a moins d’autorité et moins d’interdits (donc moins de refoulement lié au principe de plaisir, forcément interdit et dangereux, à la Freud). Par contre cette faille de l’autorité (paternelle) produit beaucoup plus de pathologies de caractère, des pbs de personnalité, des fragilités du Moi. En particulier, il y a de plus en plus des êtres narcissiques et/ou pervers. Le Moi n’arrive pas à se construire. Souvent, la tendance ne va plus dans le sens d’un conflit de ce Moi avec le Surmoi (devenu un Surmou).La perversion devient ordinaire et avec elle le harcèlement, les manipulations et le déni de l’autre en tant que sujet. L’autre est objectivé. On vit dans un monde d’objets, à vendre à acheter, à utiliser. Un mondemarchand où l’économie e les finances sont reines. Même dans les rapports humains.

Et ça, on ne l’étudie pas beaucoup à la fac, puisqu’on en reste à Freud et Lacan et à leur analyse d’une société patriarcale, structurée, interdisant la sexualité et l’accès au corps, refoulant les pulsions élémentaires de l’être humain au nom de la civilisation. Une analyse issue d’une vison sociétale communautaire (on fait partie d’une famille sous l’autorité du père, d’un clan, d’une catégorie sociale,d’un pays dirigé par un chef, d’un monde avec ses règles et es normes) et donc productrice de névroses et d’hystéries. Il fallait bien, alors, que la pulsion sexuelle, interdite par la société (Surmoi tout puissant) ressorte d’une manière ou d’une autre… Freud avait raison. Mais les choses ont changé. Même si cette réalité existe encore, bien sûr…

Désormais, nous sommes entrés dans l’ère de l’individu. Avec ses avantages et ses limites. L’autorité sécurisante est remise en cause, l’individu magnifié, le sexe accepté… mais la solitude, l’angoisse et le vide consécutif à la difficulté de construire son Moi sans référence à une autorité (le père-phallus de l’œdipe de Freud, le nom-du-père de Lacan) font des ravages. J’aurai aimé travailler sur cette réalité là, actuelle, plutôt que sur des cas datant de plus d’un siècle.

Car le psychisme de l’individu s’organise autant en fonction de son histoire personnelle qu’en fonction de celle de ses compatriotes, de l’histoire du monde…

Bienheureux silence…

Délicieusement installée sous ma couette, les enfants partis chez leur père, j’écoute le silence… Remplir ma journée de vide, ne rien faire, laisser tomber les obligations et les devoirs… je respire enfin.

Le violent mal de crâne qui m’emprisonnait le crâne en un étau douloureux semble avoir renoncé à me faire souffrir. Un à un mes muscles se relâchent, la tension lâche, lentement, comme une marée qui se retire. Il y a bien quelques crispations qui font de la résistance et je sens bien que j’aurais besoin de beaucoup de temps pour mettre réellement à distance le poids de mes souci, mais je profite pleinement de ce répit. L’arc était si tendu que je le sentais sur le point de se rompre.

J’oublie aussi, un peu par un effort de volonté, je dois avouer, de me sentir coupable de ce temps de repos. J’étais si fatiguée ! J’ai le droit de me reposer… Cela peut sembler évident pour tout le monde, cela ne l’est pas pour moi. Elevée dans le culte du travail, du devoir, et de la chasse à l’inutilité, je n’ose, depuis toute petite me donner le temps de la rêverie sans craindre une punition terrible à cause de ma paresse criminelle.

Un bon livre sur l’Italie, qui me fait voyager vers la chaleur du soleil, l’odeur du thym et du melon mûr… le tricot que j’ai commencé en laine douce et moelleuse qui caresse mes doigts et les aiguilles en bambou, le ragrd du chien couché sur mon lit, un thé chaud et délicieux… Je suis bien.

Dehors, il fait froid, peut être va t’il neiger et j’aimerai découvrir au matin le jardin recouvert d’une couche de neige comme une couverture douillette et pure sur la nature endormie. C’est l’hiver. On n’entend plus rien, on se repose pour renaitre au printemps… Pause……..

Ceux qui en ont….

J’avais une petite voiture, blanche, basique, qui, par les temps qui courent ne ressemblait pas vraiment à grand chose… Le genre de machine à se déplacer qui passe totalement inaperçu, voire attire un regard méprisant: « tiens, vl’a une poubelle qui passe… lentement ». A 90 km/h j’avais l’impression de fendre la bise et d’être sur le point de décoller (ou de tomber en morceaux à cause des vibrations) pendant que des chars à boeufs ou assimilés me dépassaient…

Bref, mon standing voiturier était irrémédiablement au plus bas. J’avais bien un véhicule en état de marche, avec un volant, 4 roues et un moteur à peu près fiable (sauf lorsque les températures descendent en dessous de zéro) mais je n’avais ces élément de reconnaissance sociale que sont la taille de l’engin, le vérouillage automatique des portes, les vitres électriques et autres GPS…

Et comme de bien entendu, je me faisais allègrement dépasser, insulter, klaxonner et queues de poissonner par des conducteurs mieux nantis que moi.

J’ignorais superbement ces spécimens grotesques d’une humanité primaire, mais, bon, ce n’était pas très agréable. Faut avouer…

Mais c’est terminé. J’ai hérité d’une groooossse voiture bleue. Le genre de tank impressionnant, puissant et rutilant. Et je me régale désormais du regard humble des conducteurs de petites voitures. Mais je suis magnanime, je ne les écrase pas de ma superbe. Par contre, je reste très vigilante envers ceux qui, hier, me méprisaient et qui maintenant me considèrent acceptable dans leur club… Qu’ils aillent se faire ….


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