La radio diffuse une vieille chanson de blues des années 50, la machine à laver vient en contrepoint ronronnant, le chien est couché à mes pieds… et j’ai envie d’écrire.
Jouer avec les mots, les faire raisonner dans ma tête, le coucher sur le clavier, les emprisonner dans ma prose, les faire naître dans mes phrases.
A vrai dire, l’après midi est douce.
Il y a peut être un homme qui m’aime quelque part, je lui ai parlé hier, je pense à lui, pense t’il à moi? Je ne sais pas… Il vit sa vie, moi la mienne. J’espère qu’il y est heureux.
Il y a plein de choses à faire sur mon bureau, des papiers à remplir, des informations à chercher, des dossiers à termoiner, des demandes à faire. Je n’ai pas encore trouvé mon stage professionnel pour l’année prochaine…
Il y a plein de choses à faire dans ma maison. Ranger, épousseter, changer les draps des lits, passer l’aspirateur, classer mes livres, repeindre l’escalier…
Il y a plein de choses à faire dans mon jardin. Arroser les bambous et les tomates cerises, cueillir les fraises des bois, ratisser les allées, enlever les mauvaises herbes, installer la terrasse…
Je ne fais rien de tout cela.
Je suis assise dans ma cuisine, l’ordinateur sur la toile cirée rouge à points blancs et j’écris…
Je souris au temps qui passe. Pour une fois je ne lui en veut pas. Peut être m’apportera t’il des paroles de ceux que j’aime, bientôt, demain ou dans un mois. Le temps est un allié lorsqu’on cesse de le prendre pour un ennemi. Il permet à la vie d’être. Pourquoi vouloir emprisonner le présent dans une immobilité mortelle?
Demain sera un très beau jour, qu’il soit chargé d’épreuve ou de joie, il sera de toute façon plein de ma vie…
Pour vivre ma mort sans regrets…
Alors j’écris. Je peins mon présent pour pouvoir le lâcher…
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