Arrivée à Montréal, après avoir laissé les enfants sous bonne garde. Ann Marie, une « cousine » du nouveau monde, assure auprès d’eux et du chien. J’espère la retrouver en bon état au retour…
Moi, libre !
Cela fait plusieurs années que je ne m’était pas fait ce plaisir de me faire plaisir ainsi, de m’accorder une pause rien que pour moi, d’avoir le droit de faire une bêtise pas raisonnable, d’en profiter égoïstement… rien que pour moi. Ce que c’est bon !!!
Récupération de bagages. L’attente devant le tapis roulant est un peu angoissante… Vais-je devoir racheter tous mes vêtements en urgence pour cause de bris de bouteille et d’inondation de vinasse ? Je rapporte des bouteilles de vin pour nos contacts américains. J’aurais peut être du choisir les bonbons ou les gâteaux bretons. C’est moins risqué mais beaucoup moins apprécié par nos voisins d’outre atlantique…
Bref, les bouteilles avaient vaillamment résisté aux bagagistes et étaient intactes. Pas de prétextes pour magaziner demain…
Une chaleur étouffante nous accueille à la sortie. Bus. La ville se déroule derrière les vitres, mélange de ville industrielle américaine aux bâtiments de brique rouge, efficace et carrée, et de cité coloniale du nouveau monde, rétro, délabrée parfois, nostalgique mais fière de l’être.
Un mix étrange dans lequel je me sens étrangement à l’aise. Les québecois souriants, aimables et tranquilles, affairés et efficaces mais sans stress… Un côté surrané rassurante et une modernité agissante… J’aime bien.
Douche à l’hôtel ! Euh… le robinet est un mystère… J’asperge toute la salle de bain d’au glacée en manoeuvrant le robinet au petit bonheur avant de trouver par hasard de l’eau chaude. Un désastre aquatique mais c’est délicieux…
Soirée musicale. Steve Strongman. Un bluesman plein de talent. Ca déménage et nous tient éveillé, la fatigue du décalage horraire commence sérieusement à se faire sentir…
Un peu au radar, je vais aux toilettes. Je suis les flèches puis il n’y en a plus. Je suis donc un monsieur qui semble avoir les mêmes intentions que moi. Je ne me formalise pas trop du regard un peu inquiet qu’il me lance en constatant que je le suis. A t’il peur que je ne profite de l’isolement relatif des toilettes pour lui faire subir les derniers outrages ?Je m’en fous, j’ai très envie de faire pipi.
Je rentre derrière le monsieur dans les toilettes. Il est face au mur. Ah ? Je percute à peine. Je me dis quand même que c’est bizarre de mettre des pissotières dans les toilettes communes hommes et femmes. Je n’en ai pas vu d’autres, donc je suppose que tout le monde doit aller au même endroit. Je repère des toilettes fermées et je vais y faire ce qu’on y fait habituellement. Un peu plus sereine, je ressors et je réalise mon erreur. Je suis dans les toilettes des mecs.
J’assume et je vais me laver les mains à côté du monsieur qui hallucine touours. Je lui souris et je sors crânement.
Je découvre les toilettes des femmes en redescendant dans la salle du concert… Ben oui… Trop tard…
Après le concert, nous partons avec les artistes dans de grosses voitures rutilantes à la mesure du Nouveau Monde. Diner au Swartz (gastronomie hébraïque, je ne suis pas sûre de l’orthographe) un sandwitch à la viande fumée accompagné de frites grasouilles à souhaits, un délice de cholestérol dans une ambiance vintage.
Retour à l’hôtel à 1 heure du matin, heure locale. Vannée.
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